Célébration : deux expositions pour les 70 ans de l’Académie des Beaux-arts

Mercredi 13 Novembre 2013 - 15:00

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Le vernissage de la première exposition est intervenue l’après-midi du 13 novembre dans l’enceinte de l’Institut d’enseignement des arts visuels et des arts appliqués de Kinshasa. La seconde démarre demain (15 novembre) et aura pour cadre la Trust merchant bank (TMB).

La « Semaine porte ouverte » lancée depuis le dimanche 10 novembre est une invitation cordiale à visiter les lieux autour d’une programmation toute spéciale. Les expositions ouvertes au public à partir de ces mercredi et vendredi sont des opportunités uniques offertes à chacun des habitants de Kinshasa d’immerger dans l’univers de l’art. À savoir que les arts plastiques et graphiques enseignés aux niveaux secondaire et supérieur ainsi que leurs nombreux départements dont la peinture, la sculpture, la céramique, le métal battu, l’architecture d’intérieur et la communication visuelle y seront représentés notablement.

Les amateurs d’arts et artistes en herbe ont tout intérêt à participer à la journée porte ouverte de ce jeudi 14 novembre au cours de laquelle est prévue une conférence. La célébration des 70 ans de l’ABA va s’achever sur une note d’orgue le vendredi 15. Simultanément au vernissage de l’exposition à la TMB, l’ABA abritera un défilé de mode suivi d’un bal dansant qu’animera un orchestre de l’Écurie Bracongo.

Arrivés au niveau de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa (ABA), non loin de la Cathédrale Notre-Dame, à la limite des communes de Lingwala et Kinshasa, les usagers de l’avenue de la Libération, l’ex-24 novembre, voient bien que l’heure est à la fête. En effet, il n’y a pas signe plus perceptible que les nouveaux dessins désormais voisins des habituelles fresques en céramique sur ses murs d’enceinte extérieurs. Faits pour en mettre plein la vue aux passants dès le premier coup d’œil, ils ne manquent nullement d’expression. Il n’en est pas moins des imposants, 70 ans déjà, qui mettent la touche finale à l’agréable décor. L’ABA a trouvé une façon bien à elle de souhaiter la bienvenue et de de donner envie de vivre de plus près encore cette fête à laquelle elle convie tous les Kinois de passage sur la grande artère de leur capitale qu’elle borde.Un pan d’un des murs d’enceinte extérieurs de l’ABA

Plongée dans les origines

Lors de sa fondation en 1943 par le missionnaire belge Marc Wallenda, l’ABA se nommait École Saint-Luc. Elle se situait à Gombe Matadi dans la province du Bas-Congo. En 1949, l’école connaît son transfert à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa. C’est seulement huit ans plus tard, soit en 1957 qu’elle est alors rebaptisée et porte désormais le nom qu’on lui connaît, Académie des Beaux-arts. Avec la réforme de l’Enseignement supérieur et universitaire du Zaïre, par le biais de l’ordonnance loi n°01-170 du 7 octobre 1981, l’ABA est intégrée dans l’ensemble des instituts supérieurs techniques nationaux.

L’Académie de Kinshasa a connu autrefois une histoire bien glorieuse. C’est dire que sous le régime Mobutu elle a fait l’objet de nombreuses sollicitations au point que le feu président Mobutu Sese Seko n’avait pas hésité, à plusieurs reprises, à mettre son expertise à contribution dans la réalisation de monuments. Le palmarès de l’ABA compte d’illustres anciens élèves qui se sont distingués dans leurs domaines particuliers. Ainsi, ils ont ,chacun à la mesure de son art, contribué à son excellente réputation de par le monde. Dans la première génération, il convient de citer le maître André Lufwa. Tenu à raison pour le pionnier des sculpteurs et appelé affectueusement Papa Lufwa, il est l’auteur du célèbre batteur de tam-tam de la Fikin. Autre grand nom pour la sculpture du pays : maître Liyolo. Celui-ci est occupé par les préparatifs de ses 50 ans de carrière artistique. En peinture, Lema Kusa et Mavinga font figure de référence. L’artiste peintre muraliste et monumentaliste Roger Botembe fait partie de ces contemporains qui sont également parvenus à se démarquer de leurs pairs autant que les sculpteurs monumentalistes Christophe Meko et Freddy Tsimba. Et, au nombre des plus jeunes, il y a lieu d’inclure l’artiste contemporain Vitshois Mwilambwe Bondo.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’affiche de bienvenue à l’entrée de l’Académie des Beaux-arts Photo 2 : Un pan d’un des murs d’enceinte extérieurs de l’ABA