Sécurité routière : la police nationale invite les usagers de la route à se formerSamedi 16 Novembre 2013 - 8:45 Au cours des échanges qui se tiennent chaque samedi dans les locaux du commissariat central de Brazzaville, les policiers sont parvenus à recommander aux conducteurs de voiture de se rapprocher des auto-écoles Les personnes ciblées sont surtout les chauffeurs de taxi, qui dans la circulation sont récidivistes de plusieurs infractions attribuées au fait principal qu’ils ne sont pas passés par une formation qualifiée. « Le métier de chauffeur, à l’instar d’autres professions, doit être bien exercé. Le moment est venu pour les chauffeurs de prendre du temps, une à deux heures par jour suffisent, pour se rapprocher d’une auto-école afin d’apprendre le code de la route », selon les policiers encadreurs. À Brazzaville et partout ailleurs, nombreux sont les conducteurs de voiture qui ne sont passés par une formation mais détiennent des permis de conduire obtenus dans des circuits douteux. D’ailleurs, pendant les échanges sur la circulation routière, la première inquiétude des policiers est de recenser les personnes qui possèdent un certificat de formation par une auto-école. Le Congolais, comme le relève à chaque séance les policiers, n’aime pas la théorie, il préfère la pratique. Il en résulte que les conducteurs ont appris la conduite avec des proches. Par conséquent, bon nombre d'entre ex ne connaissent pas les panneaux de circulation, les distances de séparation lorsqu’on se retrouve dans une file, le moment où il faut klaxonner. Et, par-dessus-tout, hélas, force est de constater que les usagers roulent à une vitesse dictée par leur conscience. Lors de la dernière séance de samedi, un autre fait a été porté à l’attention des chauffeurs de voitures, celui des klaxons. Au Congo les klaxons sont devenus de vraies sirènes d’alarme, déplore le département de la circulation routière. Avec ces abus, comment ne pas créer d’accidents sur la route ? Chez les piétons et surtout les vieilles personnes qui se retrouvent déroutées par tant de bruit au moment de traverser une avenue, par exemple. Pour rappel, à ces réunions du samedi qui se tiennent à partir de 9 heures sont conviés tous les détenteurs de convocation pour mauvaise conduite au volant. Les policiers, à leur tour, entendent des usagers les reproches qu’on peut leur faire. Le plus souvent, il s’agit d'une mauvaise interpellation des conducteurs sur un ton injurieux ou menaçant et surtout le phénomène du racket : des sous contre l'annulation d'une amende. Luce-Jennyfer Mianzoukouta |