Industrie de la téléphonie mobile : Les ONG déplorent les conditions de travail en RDC et en ChineVendredi 26 Février 2016 - 21:36 Le Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC) qui s’est achevé le 25 févier dernier en Espagne a donné l’occasion aux organisations non gouvernementales d’attirer l'attention sur l'exploitation des salariés en Chine et dans les minerais extraits dans des zones de conflit en RD Congo. Ce pays (RDC) qui produit plus de la moitié du cobalt utilisé dans les téléphones portables au niveau mondial n’en tire guerre profit, souligne Maria Cañadas, présidente d'Amnesty International pour la Catalogne. Les travailleurs congolais de ce secteur exercent au péril de leur vie. Sans outil ni protection ils extraient à la main ce qui va générer des millions de dollars aux fabricants des téléphones portables. Amnesty International a publié en janvier le rapport intitulé : « Nous mourrons pour cela », où elle met en lumière les conditions dans ces mines : journées de travail interminables, sept jours sur sept, mauvais traitements, travail des enfants. L'Organisation des Nations unies pour l'enfance ( Unicef) estime que près de 40.000 enfants travaillent dans ces mines. Les plus jeunes âgés parfois de sept ans seulement racontent qu'ils n'avaient pas vu la lumière du jour depuis longtemps car ils passaient leur journée dans les mines. Dans les usines chinoises où sont fabriqués bon nombre de smartphones, de nombreux salariés employés dans le secteur électronique travaillent plus de 80 heures par semaine pour des salaires de misère et sont exposés à des produits cancérigènes, explique Electronics Watch, une organisation soutenue par l'Union européenne. En 2012, par exemple, une vague de suicides dans une usine chinoise de Foxconn, sous-traitant du géant américain Apple, avait obligé ce dernier à faire inspecter ses fournisseurs.
Durly Emilia Gankama et l'AFP Légendes et crédits photo :Une femme prenant une photo du nouveau LG G5, lors de la 3e journée du Mobile World Congress.
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