Comédie: Charlotte Ntamack : « prenez vous en main, soyez indépendante et forte »

Les Dépêches de Brazzaville : Qui est Charlotte Ntamack en quelques mots ?

Charlotte Ntamack : C’est une camerounaise et humoriste depuis quelques années. Elle est aussi une femme noire africaine avec des cheveux crépus, ce qui est génial d’ailleurs.

LDB : Pouvez-vous retracer les grandes lignes du parcours qui vous ont amené sur les planches ?

C.N : Je suis arrivée un peu par hasard, comme un cheveu dans la soupe. Au départ je voulais absolument chanter mais face à la réticence de ma mère, comme tout bon enfant, je n’ai pas opter pour le chant.  Étant attiré par la scène, j’ai fait place au théâtre, un métier qui me garderais près de la lecture, les grandes études et les grands diplômes étaient importants pour ma famille. Mon choix a été beaucoup plébiscité par mon défunt père, qui venait assister à chaque spectacle que je donnais.

L.D.B : Un listing d’une ou plusieurs femmes modèles ?

C.N : Je n’ai spécialement pas un modèle, mais j’aimerais ressembler à ces femmes fortes d’Afrique et d’ailleurs qui luttent pour des causes nobles, en faveur de l’humanité ou du bien simplement.

L.D.B : Pendant votre séjour à Brazzaville, vous avez  animé un atelier à l’endroit des jeunes comédiens de la place, qu’est-ce qui en ressort ?

C.N : Nous avons travaillé sur le jeu de l’acteur. Le but était de faire comprendre qu’est-ce qu’un personnage et comment arriver à le jouer, car on ne peut jouer un personnage si on ne le connait pas. D’où l’importance de l’incarner au mieux, pour que le public l’aime, le déteste ou le comprenne.

L.D.B : Vous venez de présenter « Don’t Cry stand up », qu’est-ce qui raisonne en vous dans ce spectacle ?

C.N : Je voulais faire un spectacle où on ne voit pas une femme se lamenter ou pleurnicher. C’est à ce titre que « Don’t cry stand up » n’est pas une complainte à la femme, mais plutôt l’expression d’une femme forte qui donne sa vision du monde.

L.D.B :Votre agenda actuel ?

C.N : En ce moment, je travaille sur le Parlement du rire avec « la République du gandouana ». Je suis également sur d’autres festivals mais aussi sur des projets d’écriture notamment un grand projet de conte dont je ne peux vous livrer plus de secrets pour le moment.

L.D.B :Un message à l’endroit de celles qui demeurent dans les lamentations ?

C.N : Arrêtez de gémir, prenez vous en main, soyez indépendante et forte.