25 peintres de la RDC exposent leurs toiles à ParisJeudi 24 Octobre 2013 - 20:15 L’évènement se déroule dans le cadre de la première édition du salon d’Art contemporain d’artistes africains « AfricanArt 2013 » qui se déroule à Paris du 24 au 25 octobre à l’espace Pierre-Cardin. Les peintres congolais, à l’honneur pour cette première édition, sont issus pour la plupart de l’Académie des beaux arts. « Rassemblées sur le thème Richesse et diversité de la peinture congolaise d’aujourd’hui, 350 œuvres créées par vingt-cinq artistes représentent les tendances actuelles des arts plastiques de ce foyer de création artistique », indiquent les organisateurs « Beautiful Art » et « BusinessArt », agences spécialisées dans l’art contemporain. Parmi ces peintres figurent notamment Roger Botembe ; Dikisongele, Christian Badibanga Coco Mobuli ; Cobla Makusuna ; Alfi Alfa; Nshole Bezayame Edgide; Mbemba Doudou; Kalama Akulez Henry ; Gerry Nginamau ; Malambu Dibandi Papy et Mbemba Doudou. Christian Badibanga est un peintre néo-expressionniste abstrait. Matiériste, l’artiste agit sur le bois peint à l’huile ou à l’acrylique. « En le détruisant à l’aide du feu, en ajoutant cette nouvelle matière non traditionnelle sur la toile, Bâ, produit des oeuvres d’arts plastiques très actuelles », indiquent les organisateurs. Par ailleurs, l’œuvre de KAlama Kalulez Henry est un ressourcement aux différentes cultures qui ont marqué son enfance katangaise, son séjour kinois, sa formation en chine et ses multiples voyages à travers le monde. Sa peinture, indiquent les organisateurs, traduit les spectacles intérieurs de la vie humaine. Les œuvres de Gerry Nginamau, indique-t-on, reposent sur la vie. Un mot qui contient plusieurs éléments tels que le rythme, le son, la lumière, la couleur. « De ses toiles jaillissent la vie, l’ancestralité, les traditions ; sans toutefois omettre l’époque actuelle ». Gerry Nginamau, précise-t-on, est influencé par son terroir, sa psyché et son tréfonds. Pour sa part, l’artiste Malambu Dibandi Papy prône les valeurs du travail et le sens des responsabilités, à travers le pousse-pousseur, qu’il peint dans toutes ses formes expressives. On retrouve également dans son œuvre d’autres représentations telles que les pécheurs, les danseurs et les lecteurs de journaux. Pour les organisateurs, les créations de l’artiste traduisent l’expression d’une société engagée. L’artiste Cobla Makusuna, fait-on savoir, part des règles de l’art pour les transcender. Il utilise des collages, des velours du Kasaï et pose un regard attentif sur les lignes courbes et très expressive du visage. « Toute cette technicité affinée et acquise au cours de plusieurs expositions et stages dans les galeries et dans les ateliers lui permet de diffuser un message centré sur la concertation, la fraternité, l’amour et la beauté corporelle. » La peinture comme reflet de la société La peinture de Mbemba Doudou est influencée par le ou les rôles de la femme dans la société africaine et, plus particulièrement, dans sa place au Congo.De son côté, l’œuvre de Coco Mobuli, apprend-on, reflète la vie quotidienne africaine, précisément celle des femmes, le folklore et la spiritualité. Pour sa part, l’artiste Nshole Bezayame Egide, apprend-on, s’inspire dans sa démarche picturale de la tradition de Maindombé et de son enfance. Son œuvre traduit des fables en peintures modernes. « La confrontation de matières dans son espace pictural, masques, peignes, chasse –mouches et autres éléments témoignent d’une autonomie plastique plus ou moins absolue. Ces éléments additifs s’équilibrent dans ses compostions plastiques pour assurer un discours pictural moderne. » Le peintre Alfi Alfa, quant à lui, expose son œuvre et compose son spectacle en introduisant des scènes de la vie quotidienne kinoise, les contraintes politiques et sociales, la guerre et les atrocités commises sur les femmes. En utilisant le pointillisme, indique-t-on, Alfi Alfa représente les émotions, le rythme et le mouvement dans ses toiles. Patrick Kianimi Légendes et crédits photo :Photo 1: Le logo de l'événement
Photo 2: Vue d'une partie de l'espace d'exposition |