Roman : Et l’amour fit mal !

Samedi 22 Août 2015 - 9:13

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Dans son tout premier roman, «Un destin brisé», paru récemment aux éditions LMI de Pointe-Noire, Prestige Itsoukou raconte l’enfer vécu par deux adolescents qui, après s’être juré fidélité, ont fini par tout gâcher à mi-chemin. Orgueil et naïveté semblent avoir eu raison de cet amour.

Un mal qu’aucun médecin ne saurait guérir ! C’est tout le mystère de l’amour. Surtout quand on découvre cet univers ô combien labyrinthique. S’ils avaient su, Dora et Grâce se seraient peut-être contentés d’étudier ensemble la médecine plutôt que de vouloir unir leurs destins sentimentaux. Malheureusement, l’amour étant plus que toutes les forces du monde, les deux étudiants n’y ont pas résisté.

Comme dans toutes les histoires d’amour aussi bien fictives que réelles, tout commence fort bien entre Dora et Grâce. En dépit de quelques caprices reconnus aux êtres féminins lorsqu’on leur court après. Si Grâce était réputé l’un des plus intelligents de la faculté de médecine, il était aussi d’une beauté apollonienne. Cerise sur le gâteau, c’était aussi le garçon le plus doux et tendre. Au point de séduire Dora qui remerciait les cieux pour l’avoir mise sur le chemin de Grâce. Pour Grâce, c’était une victoire ! Celle d’être parvenu à conquérir le cœur d’une fille que tous les garçons de la faculté de médecine redoutaient par son caractère introverti sur le plan sentimental. Il venait de remporter le trophée !

Et à peine venaient-ils de commencer un romantique voyage dans l’univers d’Éros et d’Aphrodite, que tout se gâte à mi-chemin à cause d’un malentendu né d’une mauvaise interprétation des actes de l’un et de l’autre. Commence alors l’enfer. Tant l’un et l’autre ne supportait cette séparation injustifiée. Mais, à peine venaient-ils de briser la glace et renouer qu’ils se séparent encore. Et cette fois-ci pour toujours, surtout que Dora était tombée enceinte d’un autre homme. Et l’enfer continua, surtout pour Grâce qui ne sera jamais parvenu à épouser la femme qu’elle aura vraiment aimée.

Tout compte fait, l’amour fait parfois mal. Et ce mal semble incurable. «On a beau convaincre tout le monde que tout va bien, une fois qu’on est face à soi-même, on est dépourvu de tout », peut-on lire à la page 27. Effectivement, on est désarmé face à la vie, on est sans armes pour relever les défis et matérialiser ses projets.

À travers les 132 pages de son roman, Prestige Itsoukou, jeune médecin (elle est née en 1991) en service à l’Hôpital Adolphe Sicé de Pointe-Noire a voulu sans doute proposer ce qu’elle aura découvert en faisant la dissection de deux cœurs brisés par l’amour. C'est triste comme histoire ! Triste, mais comme une drogue qui soumet le lecteur à une sorte de sujétion invincible. Au point même de vous donner une certaine boulimie livresque. En raison du contenu qui replonge chacun dans son adolescence. Mais aussi par la simplicité, la concision et la précision de chaque mot ou de chaque phrase qui sont telles que l’on ne peut pas ne pas comprendre ce qu’a écrit Prestige. «Il n’a fallu que deux heures pour que je lise tout le livre. Un livre dont chaque mot et chaque phrase ne font que vous pousser à lire davantage », témoigne Alain Rock Ngoma, responsable de l’espace culturel Jean Baptiste Tati-Loutard de Pointe-Noire où a eu lieu récemment la présentation du livre par Georges Mavouba-Sokate, écrivain et critique littéraire congolais basé à Pointe-Noire.    

 

 

 

 

 

John Ndinga-Ngoma

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