Kinshasa Fashion Week : José Esam, tout simplement surprenantMercredi 5 Août 2015 - 18:34 Rien à dire, le styliste venu de Paris était l’un des plus appréciés de la troisième édition de l’événement mode qui s’est tenue le week-end dernier. Son ouvrage dont la sobriété était frappante présenté en clôture de la soirée du 24 juillet sur le catwalk prestigieux au milieu du Complexe omnisport Shark club avait tout pour surprendre et charmer. Esam, anagramme d’Ecole supérieure de l’art de la mode a bien défendu son nom. L’assistance a aimé les tenues qui, très fluides pour la plupart, faites dans la grande majorité avec de la soie ont plu. Bluffantes car, vues de dos vous, elles donnaient l’air d’être de superbes jupes ou robes mais de face, c’était tout autre chose…Se dévoilait alors un pantalon dont les coupes épousaient de manière admirable les courbes des mannequins. Le public ne pouvait cacher son ravissement à cette découverte. Des petits applaudissements ponctuaient alors leur passage sur le catwalk comme pour dire l’admiration portée à l’œuvre du créateur. Parti d’un grand rire, le styliste a commenté : « J’ai bien aimé surprendre. Il y a ce côté surprenant qui est le nôtre que j’ai voulu exprimer. Je voulais quelque chose qui transforme, qui n’est pas le même au début, c’est juste mystifier en toute simplicité ». Loin de faire dans les paillettes, à l’exception d’une seule robe de soirée longue à traine mais sans faire trop artificieux, José Esam a opté pour dit-il : « Le léger, le souple, on roule et on met dans la valise, ça ne pèse pas. Finis les froufrous, tous ces machins qui serrent et brillent. Maintenant, on fait dans la simplicité. C’est là et également dans la sobriété que réside la modernité. Je suis dans cet esprit-là et je crois qu’il correspond bien quand même avec la femme de la RDC d’aujourd’hui ». Et de renchérir : « C’est cela la mode en ce moment ». Mais bien plus que tout, le styliste parisien affirme avoir préparé sa collection à dessein : « J’ai fait ce que j’ai trouvé bon pour la femme contemporaine. Les années 1940 et 1950 on trouve des détails du genre et tout est dans la sobriété. L’on est pas sur le bling bling comme on le voit et je n’ai rien contre mais la mode que je pratique est française. Elle est sobre mais il y a toujours un détail qui fait la différence », a-t-il expliqué. Pour ce qui est de l’événement, José Esam s’est prononcé de la sorte : « Je soutiens beaucoup l’organisation, j’avais appris des choses négatives avant mon arrivée mais je vois qu’elle s’est bien défendue. Seulement lorsque l’on décide de faire certaines sans référence au départ, ce n’est pas évident. Et j’y ai mis du mien pour faire en sorte que tout se passe pour le mieux et je suis ravi du résultat. Je sais qu’il y a des choses à corriger encore, mais franchement, pour un début, c’est bien. Je crois que d’ici à cinq ans Kinshasa Fashion Week sera une référence ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Jupe pantalon de José Esam vu de face
Photo 2 : Jupe pantalon de José Esam vu de dos
Photo 3 : Pagne pantalon de José Esam noué
Photo 4 : Pagne pantalon de José Esam dénoué
Photo 5 : Combinaison signée José Esam
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