Cinef : la deuxième édition met l’accent sur la distribution des filmsMardi 2 Juin 2015 - 20:45 Le marché du film congolais inauguré, le 2 juin, en fin de matinée à la Place commerciale de la 7e rue à Limete et la rencontre qui réunira diffuseurs, producteurs, réalisateurs et acteurs le 3 juin à l’Institut français (IF) affichent clairement l’ambition du festival de contribuer à organiser le secteur.
Comme dit à l’occasion de la conférence du 27 mai en annonce de la tenue de sa deuxième édition, le festival du Cinéma au féminin (Cinef) organise « Le Marché du film congolais ». L’initiative est une grande première dans le monde du cinéma congolais en très grande ébullition depuis quelques années déjà. Inauguré par le bourgmestre de la commune de Limete, la portion du terrain de la place commerciale de la 7e rue qui lui sert de cadre tient lieu de quartier général au festival. En effet, à partir du 3 juin jusqu’à la veille de la clôture, le 5 juin, y sont programmés plusieurs projections de fictions et de documentaires. Encore timide à son ouverture au public à la suite de son inauguration, le marché appelé à offrir une vitrine aux nombreuses réalisations congolaises mettait jusque-là en vente des exemplaires de cinq films. Parmi ceux-ci, deux « Collections de films congolais » dont l’un est constitué de trois réalisations de Clarice Muvuba, la coordonnatrice du festival. Il s’agit de la fiction Olongo et des documentaires Les Traces ainsi que Les Fils de la vie et de la mort. Quant à l’autre collection, elle renferme Matanga et Harmonica, les derniers documentaires respectifs de Georges Kabongo et Deborah Basa projetés en avant-première les 19 et 20 décembre derniers à l’IF. Les films de deux autres jeunes réalisateurs, en l’occurrence Tshoper Kabambi et Hallain Paluku sont présents au marché. Le premier expose Mboté, fiction récipiendaire du Trophée Francophone du meilleur court-métrage 2014 ainsi que Bilili, son tout dernier documentaire sur le journalisme qui a pour personnage central Nioni Masela. Vu jusqu’ici par les Kinois en avant-première à la Halle de la Gombe à l’occasion de la Fête du court métrage. Quant au second, il met à disposition des amateurs des séries l’intégrale Saison 1 de Sofa. Il s’agit d’un condensé d’une vingtaine d’épisodes d’à peine trois minutes chacune vus sur le petit écran. La mini série humoristique a été diffusée une première fois sur la RTGA, puis sur B-One avant de l’être sur bien d’autres télévisions locales l’an dernier. Elle a bénéficié à chaque fois du même accueil chaleureux du public. L’initiative du Marché du film congolais a été fort encouragée par le bourgmestre Douglas Nkulu Numbi. L’autorité a affirmé en comprendre d’autant mieux la valeur et l’importance qu’il est amateur de cinéma. « À mes heures perdues, je suis réalisateur », l’a-t-on entendu dire dans les détours de son mot de circonstance. Le conseiller chargé de la Culture et Arts du ministère provincial s’est également dit ravi par l’organisation de l’Association des femmes cinéastes du Congo (AFCC). Et de fustiger l’engouement du Kinois pour les réalisations nigérianes et indiennes, il s’est engagé dans un plaidoyer en faveur des productions locales. José Disimbi a dès lors prôné la consommation des « produits congolais ». Il a exhorté le Cinef à poursuivre son action de la sorte : « Nous devons nous mettre ensemble pour y travailler. Le gouvernement provincial est prêt à vous accompagner. Nous vous encourageons à créer les mécanismes qu’il faut pour que le film congolais soit distribué et consommé en RDC mais aussi en dehors de ses frontières ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Mboté
Photo 2 : Sofa
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