Le Maestro !

Il est incontestablement l’un des rares artistes francophones à avoir bousculé merveilleusement l’industrie musicale. On se souvient du titre «Alors on danse ! ». Un tube au succès planétaire qui avait permis à l’artiste une entrée magistrale dans les cîmes de la  sphère avec un style barré et complètement singulier. Du stromae !

Le phrasé, le style vestimentaire et tout l’environnement en disaient déjà long sur lui. On vivait timidement l’arrivée d’un beau monstre de la musique. Stromae, le maestro ! Et puis, cerise sur le gâteau, il parle français ! Bonne nouvelle. Oui, car depuis combien de temps n’avions-nous pas vu arriver sur la scène musicale franophone un artiste à la fois coloré et talentueux comme Paul Van Haver ?

Il appartient en effet à ce genre d’artistes qui illuminent le spleen, donnent matière à réfléchir et vous fait drôlement l’aimer. D’un autre genre que Pharrel Williams. Avec le même effet. Chez Stromae, tout est pensé et même « calculé », peut- être même obsessionnellement. Que disent ses chansons ? La réalité sur la société contemporaine dans laquelle il évolue. Humour, cynisme et dérision vont si bien à ce grand garçon à l’allure frêle. L’Europe, l’Amérique et aujourd’hui l’Afrique sont à ses pieds. Il y a aussi son histoire, notamment ce lien, distancé et proche à la fois, qu'il entretient avec l’Afrique. Le continent de son père, rwandais, tué lors du génocide de 1994.

À Brazzaville, dans quelques jours, il partagera son énergie, son univers coloré et ses sons puissants. Il ira aussi à la rencontre de certaines spécificités de nos cultures locales, sans doute. 

Nous l’attendons. Espérons que le rendez-vous sera puissant.