Théâtre : « je m’appelle Tana », une pièce écrite et mise en scène par Grâce Youlou Nkouelolo

Pour cette pièce, la comédienne congolaise adresse un message amical aux spectateurs : «  Hello les amis! C'est au théâtre du Gouvernail que ça se passe : jeudi 14 mai à 21h00 pour des frissons durant 50 minutes. À la sortie du spectacle, vous n’aurez qu’un seul mot : "bouleversant"! car, "Space Imène", sur scène, nous embarque dans sa folie douce constituée d’un flot de mots sans peine ».

Une fois ce décor planté, se pose à nous une question : Est-ce l’amour, la peur, la naïveté ou la lâcheté qui l’enchaînent à cet homme ? Space Imène, artiste tunisienne,  nous fait entrer dans le secret d’une liaison absurde. Les spectateurs découvrent une femme qui nous livre avec tendresse et douceur les méandres d’une vie amoureuse qu’elle n’a pas choisie. 

Sur scène se déroule sous les yeux des spectateurs l’histoire d’une femme mariée trop tôt. Elle se raccroche à des bribes de souvenirs et aux mots de sa mère,  les répétant inlassablement comme étant les seules réponses à ses désillusions qui laissent présager le pire : le poids obscur d’une alliance ratée.

« Elle s’appelle Tana. C’est tout ce que l’on sait », précise Grâce Youlou Nkouelolo. Et de s’interroger, « d’où vient-elle ? Qui est-elle ? Cela reste une énigme universelle ». Une mise en scène puisée dans la nostalgie juvénile d’un monde d’illusions où l’on voit se dessiner et où l’on imagine aisément l’homme et son absence.

Sur scène, deux voix, qui n’en symbolisent qu’une, s’expriment, s’imprègnent l’une de l’autre et partagent la même pénitence d’avoir trop aimé. 
Leurs timbres s’entremêlent dans une ambiance intimiste et laissent transparaître un semblant d’espoir.

Rivales ou confidentes ? Elles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes face à un miroir. Soumises ou naïves, l’histoire se devine au-delà du récit.

À voir absolument en soirée, entre le 14 et le 30 mai au Théâtre du Gouvernail à Paris.