Musique classique : un concert pathétique au Centre culturel russe de BrazzavilleMardi 5 Mai 2015 - 19:45 Plus de deux cent personnes ont assisté à ce concert de musique classique avec Josias N'Gahata en compagnie de l’orchestre symphonique et du chœur Burning gospel, le week-end dernier au Centre culturel Russe (CCR) de Brazzaville. Cette soirée musicale s’est déroulée en présence du directeur du CCR Sergey Belyaev, des ambassadeurs russe, vénézuélien, camerounais et du conseiller à l’éducation du chef de l’Etat congolais, Louis Bakabadio. Jamais le CCR n’a connu une telle atmosphère et une telle affluence depuis qu’il existe, a reconnu le directeur de cet espace, Sergey Belyaev. Et cela, grâce à ce concert d’un très haut niveau donné par les meilleurs représentants de la musique classique de la ville de Brazzaville et des différentes congrégations, sous la bannière de Josias N’Gahata, serviteur de Dieu dans l’Eglise évangélique du Congo (EEC) et musicologue de formation. La participation à ce concert de plusieurs confessions s’explique par le fait que Josias N’Gahata était à la recherche de la compétence pour sa réussite. D’où, il a fallu prendre ici et là des musiciens susceptibles d’interpréter les partitions écrites, ce qui n'est pas facile pour un profane. C’est par l’hymne national de la Russie que Josias N’Gahata a débuté le concert, question d’honorer la Russie à travers son centre culturel qui a permis à ces jeunes de se produire. C’est grâce à monsieur Kevin, professeur de russe que ces jeunes ont interprété magistralement les trois strophes de l’hymne de la Russie. Ensuite, ils ont interprété l’hymne national du Congo. Ce qui n’est que normal car ils ne pouvaient pas chanter l’hymne de la Russie sans pour autant chanter l’hymne national de la République du Congo. Aussitôt après, ils ont interprété avec brio le Bûcheron de Francklin Boukaka. Ils ont interprété également : Tusendulanga meso kuna miongo ; Ah Mfumu mbonge ntum’ani ; Seigneur, dirige et sanctifie ; Lutala mvungi ; Ngieti didila ; Soko mpasi mingi ; Ku nsi a zitu ; Oh na babulami (Oh when the saints), chanson qui a bouclé ce concert. A l’issue de ce concert, Josias N’Gahata a déclaré que c’est juste un échantillon, parce qu’ils sont en train de travailler pour l’archivage de la musique moderne congolaise. Parce que quand on parle de la musique moderne congolaise, ils voient à priori la Rumba congolaise, parce qu'elle est caractéristique d'une musique de ghetto. Or les bandes peuvent disparaître, voilà pourquoi, ils ont pensé archiver autrement la musique congolaise à travers la transcription musicale. Josias N’Gahata a reconnu que l’organisation d’une telle manifestation n’est pas facile. A partir de ce concert, pense-t-il, ils sont prêts à tout pour faire la promotion de la musique classique, mais en version congolaise. Plusieurs morceaux, même ceux de la Rumba congolaise, sont déjà transcris. Louis Bakabadio, conseiller à l’éducation du chef de l’Etat, qui suit ces jeunes depuis un certain temps, a porté son admiration sur ce concert. Par ailleurs, il a insisté beaucoup sur l’écriture musicale, parce que la musique est un langage universel. Car, une musique écrite peut-être jouée et interprétée par n’importe qui au monde. C’est le cas, a-t-il dit, des partitions de l’hymne national de la Russie, de Bûcheron que les jeunes ont interprétés. Pour Louis Bakabadio, il faut aller vers cette musique si l’on veut faire évoluer la musique congolaise. Aragon, Johny Pacheco…, ont joué de la musique écrite. D’où, il faut encourager ces jeunes. Tout comme le conseiller du chef de l’Etat Louis Bakabadio, le directeur du CCR n’a pas caché lui aussi ses impressions. « De ma mémoire, la soirée d’aujourd’hui a été la plus complète en termes de spectateurs. Dans notre grande salle, nous avons totalisé 150 personnes et dans la salle de lecture 50 personnes sans compter toutes celles qui étaient débout, donc plus de 200 personnes. Et nous espérons que ce n’est qu' un début. L’orchestre nous a donné de meilleurs moments de joie, de bonheur avec une écriture musicale impressionnante. Nous avons eu l’honneur et le plaisir d’entendre l’hymne national de la Fédération de Russie et celui de la République du Congo interprété magistralement par cet orchestre. » Chef d’orchestre et compositeur de musique classique, Josias N’Gahata est enseignant à l’académie des Beaux-arts de Brazzaville. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1: les artistes et le public lors du concert symphonique au Centre culturel russe de Brazzaville
Photo 2: photo de famille entre les artistes et le directeur du CCR |