Trois questions à Zaho

Samedi 2 Mai 2015 - 12:41

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Les Dépêches de Brazzaville : Parlez-nous de cette touche orientale omniprésente dans vos chansons…

Zaho : Je ne le fais pas exprès, ça fait partie intégrante de qui je suis. Si je commençais à saupoudrer consciemment mes chansons de plein de choses, ça voudrait dire que ce n'est pas sincère, alors que là c'est totalement naturel. Pour moi, la musique doit être ressentie et non réfléchie, sinon c’est le meilleur moyen de passer à côté du cœur des gens. 

Quel regard portez-vous sur la femme africaine ?

Elle est le pilier, le socle, la colonne vertébrale. Les droits des femmes ne sont pas respectés partout, raison pour laquelle elle est plus solide. Pour moi, la femme africaine n'est pas une victime. Elle est l'instant maternel personnifié, la force tranquille, la lionne qui chasse. C'est elle qui se bat pour que sa famille ne manque de rien. Quand la femme africaine est déterminée, elle est capable de déplacer des montagnes.

En Afrique comme sur d'autres continents, la tenue vestimentaire des femmes a beaucoup d’importance.  Qu’en pensez-vous ?

Si une femme est mieux en tenue traditionnelle, pourquoi pas ! L'essentiel est qu’elle soit bien dans sa peau. Si elle porte une tenue traditionnelle avec fierté, elle représentera à merveille la tradition. En revanche, celle que l’on force à être traditionnelle alors qu'elle se veut moderne – ou l’inverse – ne sera pas naturelle parce qu'elle le fera avec dédain et dégoût. Il faut laisser les femmes choisir car il n'y a pas plus têtu qu’elles ! Évitons surtout de transformer le plaisir de se vêtir en frustration.

 

Propos recueillis par Ekia Badou

Légendes et crédits photo : 

Zaho en concert au Femua; Crédits photo: ACOSTA PHOTOGRAPHY