Archives nationales : un forum national sur la gestion des archives prochainement

Ce séminaire a réuni 32 cadres et agents des archives nationales et archives communales, des archives du ministère de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, et de l’Institut français ; des chercheurs ; les directeurs départementaux du patrimoine et des archives ; ainsi que la directrice générale adjointe des archives nationales de la République démocratique du Congo (RDC), Hermelinde Lanza, et Monsieur Matemboni.

Cette formation, animée par Vincent Lacorde, attaché territorial de conservation du patrimoine, en poste aux archives départementales de la Meuse à Barduc en France (région Lorraine), a porté sur le mode d’administration des archives ; la présentation des différents types d’archives ; les missions d’un service d’archives ; les techniques de traitement des archives ; la composition d’un fonds ; l’analyse d’un fonds ; et l’instrument de recherche. L’objectif de cette formation était d’initier les gestionnaires d’archives à la maîtrise des éléments fondamentaux de leur métier et de sensibiliser les services producteurs sur la façon d’organiser les archives.

« Nous nous apprêtons à organiser un forum national parce que, même au niveau départemental, il est question de faire des descentes, d'aller vers les services producteurs. Les archives ne peuvent pas exister si les services producteurs ne savent pas qu’une fois qu’ils ont créé des archives, celles-ci doivent être versées aux archives nationales. Nous avons donc pensé lancer une forte campagne de sensibilisation. Car, il faut le reconnaître, au niveau des administrations, on ne sait pas toujours ce qu’il faut faire des archives. Souvent, les gens gèrent mal les archives », a déclaré Brice Isinové Owabira, directeur des archives nationales et de la documentation.

C’est donc la raison pour laquelle, des équipes se rendront vers les gestionnaires des archives dans les administrations, afin de leur faire comprendre l’intérêt et l’importance des archives et leur dire qu’une fois les archives créées, conservées à leur niveau, ces services producteurs doivent verser ce qui est important, c’est-à-dire ce qui a de l’intérêt historique et patrimonial, aux archives nationales. C’est cela qui constitue la mémoire collective d’un pays. Enfin, le directeur des archives nationales et de la documentation a lancé un appel à tous les services producteurs d’archives de faire bon usage de celles-ci. Ces archives qui sont détruites, aujourd’hui, dans des conditions pas trop professionnelles, peuvent constituer, demain, une richesse pour l’intérêt des générations futures.

Notons que ce séminaire est le sixième organisé par la direction générale du patrimoine, en partenariat avec l’ambassade de France depuis 2011, « mais le premier organisé avec la direction des archives », a précisé Brice Isinové Owabira.