Musique : la technique de la percussion enseignée à l'IfcMercredi 11 Février 2015 - 9:45 L’atelier de percussion, organisé du 5 février au 31 juillet, est destiné aux enfants, jeunes et adultes. Il est le résultat d'un partenariat entre l'Institut français du Congo (Ifc) et l’artiste percussionniste Chikadora, de son vrai nom Claude Rosney Matadi, encore appelé le dieu de la percussion. L’atelier est dénommé « zaba chika » qui veut dire savoir jouer est la première formation du genre qu’organise l’IFC. L’artiste partagera durant six mois le mystère caché du Tam –Tam et du tambour considéré, selon l'artiste, comme « un instrument surprenant qui sort des mélodies incroyables et guérit les mœurs. » Et d'ajouter : « C’est une expérience que je dois partager durant mon contrat avec eux ». En effet, le percussionniste crée en un jour différents rythmes musicaux avec un nouveau style de jeu et de mains propre à lui. « Je n’utilise pas les rythmes qui existent déjà. Je suis capable de créer cent rythmes le même jour. C’est inné. » L’artiste met l’art au premier plan car il considère la percussion comme une passion, une profession. Elle est toute sa vie. « Je ne peux pas me séparer de cet art, cela me fait plus de quinze ans que je vis grâce à cet art », affirme Rosney Matadi. En dehors de cette formation, l’artiste donne aussi des cours de percussion dans les différents domiciles de certains diplomates et même au Cercle Sony Labou Tansi. Il utilise des méthodes appropriées pour faire comprendre sa discipline. « Ces méthodes sont très simples aussi bien banales et permettent aux apprenants de bien assimiler les leçons », précise-t-il. Après cet atelier, dit l’artiste, la formation continue car il rêve de créer une école même si pour l'heure, il manque de soutien. « Mon ambiton est de créer une école de percussion qui fera la fierté du pays car, beaucoup d’inspiration traînent dans ma tête. J’attends le moment où les autorités congolaises m’accorderont l’opportunité de les exposer. Le Congo doit reconnaître la percussion comme l’instrument principal de la musique congolaise. Je veux la valoriser ». Son autre rêve : livrer un spectacle à l’ouverture d’un festival quelconque ou d’un grand évènement sportif. Avec une carrière solo très remarquable, Chikadora joue tantôt seul, tantôt avec son groupe. Il a eu un parcours extraordinaire, l’artiste a fait ses preuves dans plusieurs groupes traditionnels, modernes et tradi-modernes. « Ce brassage a garni mon inspiration, mon talent sort de partout », conclut-il. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo : l’artiste Chikadora en plein séance d’encadrement |