Photographie : la série "Sur la route de Bikoro à Bokonda" en exposition à KinshasaMercredi 4 Septembre 2013 - 17:08 Présentés au Festival Circulation (s) en mars à Paris, les clichés pour lesquels Patrick Willocq avait reçu le prix du meilleur reportage à la 1ère édition du « Prix Photo AFD-Reporters du développement » en décembre 2012 seront exposés du 6 septembre au 5 octobre à la Halle de la Gombe. L’Institut français de Kinshasa annonce le vernissage de la série des photos "Sur la route de Bikoro à Bokonda" pour vendredi à 18 heures. Dès le lendemain, les Kinois, amateurs d’art ou non, auront accès libre à la salle d’exposition qui sera ouverte à tout public du lundi au samedi. Point n’est besoin de le dire, l’intitulé de l’œuvre du photographe français est fort éloquent sur le sujet abordé. "Sur la route de Bikoro à Bokonda", on le devine bien, met en lumière le quotidien de Bikoro, territoire de la province de l’Équateur en bordure du lac Tumba et celui de Bokonda situé quelques kilomètres plus loin. Les visiteurs de la Halle de la Gombe découvriront à leur passage des villageois des communautés bantous et pygmées batwas devant leur case dans une sorte de mise en scène personnelle de Patrick Willocq. L’effet obtenu, commente-t-il, c'est que « le décor apparaît comme théâtral ». L’éducation, la religion, les relations homme/femme ainsi que la mondialisation constituent l’essentiel des diverses matières qui apparaissent dans les clichés. Un rendu de ce que le photographe décrit comme étant sa « vision très personnelle des relations humaines et de la place de la femme et de l’homme dans ces villages ». Il en est de même en ce qui concerne tout particulièrement le « rôle de la forêt, véritable cœur nourricier mais qui subit la pression quotidienne des villageois ». Pour ce faire, il évoque que ces derniers ne sont pas pour autant épargnés par les effets de la mondialisation témoignant ici de la persistance « des coutumes encore bien ancrées mais qui parfois disparaissent en faveur d’outils et de comportements plus occidentalisés ». Au bout du compte, "Sur la route de Bikoro à Bokonda" serait le fruit d’un réel coup de cœur. En effet, lors du Festival Circulation (s) en mars dernier, Patrick Willocq avouait de prime abord : « J’ai grandi dans ce pays que j’aime ». Ce, en prenant soin d’expliquer par la suite : « Ce projet est né à la suite de plusieurs voyages effectués dans une dizaine de villages où j’ai toujours été frappé par la beauté, la simplicité et la dignité de ce quotidien ». Bien plus encore, par le biais de ses photos, a-t-il indiqué, il a mené une action contraire à celle que mènent d’ordinaire les médias occidentaux en abordant l’actualité congolaise. « Je tenais aussi à témoigner de la paix qui règne dans l’ouest du pays, avec la complicité des villageois eux-mêmes acteurs engagés et déterminés à contribuer à « notre» projet. Une toute autre réalité que celle du Congo de l’Est. Réalité sur laquelle les médias occidentaux se focalisent et qui, bien que dramatique, stigmatise l’ensemble du pays », a dès lors souligné Patrick Willocq. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Une scène d’une leçon donnée dans une salle de classe en plein air
Photo 2 : Des jeunes gens et jeunes garçons posant devant une case
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