Festival DocsAfrique[s] : Mantuila, un Fou de la Guitare à l’affiche vendredi à la Maison des Amériques

Programmée le 5 décembre à 18heures, la projection du film Mantuila, un Fou de la Guitare est simultanée à celle de Retour sans Cimetière prévue à la même heure à la Maison de l’Afrique. Les deux documentaires seront précédés de trois autres réalisations, à savoir La Fille du Rail, La Femme à la Caméra et Les Meurtres de Cradock prévus entre 14 et 16 heures à la Maison de la Chine.

Le film de Michée Sunzu dresse un portrait intimiste du regretté guitariste François Mantuila Nyomo, tenu non sans raison pour un « grand musicien congolais ». Mantuila, un Fou de la Guitare va assurément servir à alimenter les archives locales. Ce sera une documentation de plus à inscrire dans l’histoire de la musique congolaise. Pour certains, particulièrement les familles biologique et artistique de feu François Mantuila Nyomo, alias « Vieux 32 », le film devrait raviver bien de souvenirs. Mais ce serait aussi pour plusieurs mélomanes l’occasion de découvrir le guitariste disparu en décembre 2010. Assez méconnu du grand public quoique très talentueux, il est parvenu à se faire une place dans la sphère jazz de Kinshasa à son retour au pays après un long séjour en occident, 32 ans, qui lui ont valu son fameux surnom « Vieux 32 ».

Le Festival de documentaires africains DocsAfrique[s] tient sa première édition cette année. Ouvert du 29 novembre au 7 décembre, il offre une programmation exclusive « de films documentaires en lien avec le continent africain et/ou écrits et réalisés par des auteurs et réalisateurs issus de ce continent ». Il est initié par deux grands professionnels, en l’occurrence Michel Noll et Ibrahim Sorel Keïta. Le premier est auteur-réalisateur tout autant que producteur et distributeur de nombreux documentaires. Le second passe pour « un fervent défenseur de la diversité et des cultures du monde ».

DocsAfrique[s] est à percevoir comme une « réunion de grands professionnels du métier, alliant à la fois la connaissance de leur métier (documentaires et communication média) et la qualité de leur réseau en Afrique et dans la diaspora africaine en France ». Il se veut un festival indépendant qui choisit de mettre en avant des images du réel produites par de jeunes créateurs africains et français amoureux de l’Afrique, apprend-on. Par ailleurs, il ambitionne déjà de se constituer en une plate-forme d’échanges Nord-Sud. Et, par-delà, devenir carrément « un rendez-vous incontournable pour les auteurs, réalisateurs, producteurs et diffuseurs ». Le temps que cette belle perspective trouve l’assentiment des concernés, elle devrait se concrétiser sans trop de difficulté surtout que le festival DocsAfrique[s] a ouvert ses portes aux films de divers pays africains ainsi qu’aux réalisations de jeunes cinéastes intéressés par l’Afrique.