Fête du livre de Kinshasa : le neuvième art a eu son petit succès à la deuxième éditionMercredi 19 Novembre 2014 - 16:30 La bande dessinée (BD) semble avoir eu la cote cette année selon le constat de Thembo Kash et Asimba Bathy, deux des as du crayon que comptent la ville capitale, qui se sont réjouis d’avoir écoulé dans l’ensemble près de cent exemplaires, comme quoi il valait la peine de participer à la foire avec la trentaine d’auteurs congolais, belges, suisses et français la semaine dernière. La Fête du livre de Kinshasa a pris fin depuis le 16 novembre mais il y a ceux qui n’auraient pas été contre de la voir se prolonger. Parmi eux, il y a lieu de citer les bédéistes Thembo Kash et Asimba Bathy rencontrés à une heure de la clôture. Le premier abordé, alors qu'il dédicaçait un exemplaire de Jungle urbaine, sa dernière BD sur le marché, s’est offert une pause ensuite le temps de nous dire un mot sur la manière dont il avait vécu la manifestation. Alors qu’elle tirait déjà à sa fin, quoique visiblement fatigué, Kash a fait savoir : « Je ne peux pas dire que je suis content d’en arriver à la fin, ce serait contre productif ». À entendre notre dessinateur dire: « C’était une belle opportunité que nous a offerte tous les partenaires de la deuxième édition, à savoir l’Institut français, le Centre Wallonie-Bruxelles et tous les autres », l’on imagine combien Kash avait apprécié le moment. Aux Dépêches de Brazzaville, il a déclaré notamment : « Ils nous ont permis de nous retrouver entre auteurs de romans, livres d’histoires, bédéistes, etc. et aussi d’entrer en contact avec les lecteurs ». Une initiative dont il a mesuré l’importance d’avis que c’est « le genre d’occasion qui manque à Kinshasa ». En effet, familier de certains festivals d’Afrique et d’Europe dont il a le privilège de compter parmi les hôtes, pour Kash, « il tardait de renouer avec ce genre de manifestation ici afin d’échanger avec le lectorat, pouvoir parler du livre et de la lecture ». S’étant épanché sur sa participation, Kash s’est laissé aller à nous livrer ses impressions de la sorte : « Après avoir vécu cette deuxième édition, je crois que c’est plutôt prometteur pour la suite. J’ai pris la première en cours car je venais d’arriver de l’étranger mais j’ai participé à l’organisation de celle-ci, je ne suis pas fâché du tout. C’est vrai que c’était quatre jours très intenses. Nous étions partagés entre ateliers-BD, conférences, tables-rondes, séances de dédicaces et ventes. C’était très éprouvant mais l’on est pas en droit de s’en plaindre vu que cela ne se produit qu’une fois l’an à Kinshasa. Notre vœux est que cette fête devienne pérenne ». De bonnes ventes Question vente, à une heure de la fin de la fête Kash a fait quelques estimations tout en avouant n’en avoir pas encore fini avec les comptes. Et le bédéiste de nous affirmer : « j’exposais trois ouvrages et je ne suis pas loin d’avoir dédicacé vingt exemplaires par album, c’est pas mal. Je dirai même que c’est déjà beaucoup ». Pour sa part, Asimba Bathy s’est montré encore plus enthousiaste que son homologue précédent. Avec un large sourire l’auteur de Panique à Kinshasa nous a dit : « Cela s’est trop bien passé ». Et pour preuve, il a brandi un carton vide et expliqué : « Voilà le premier carton, il contenait trente-deux livres et le second est à moitié entamé ». Surtout que la BD était vendue à vingt dollars la pièce, il y avait bien de quoi qu’il affirme : « C’était bien pour moi, l’idée de la foire était bonne. Elle a donné aux lecteurs l’opportunité de découvrir nos livres ». Et Asimba de nous préciser alors : « Le gros des ventes a été enregistré en partie mercredi à l’ouverture. Jeudi et vendredi, il y avait une certaine léthargie. Samedi, malgré la pluie, il y a eu des visites en milieu de journée et depuis ce matin, c’est un peu timide. En gros, nous avons écoulé un carton et demi en deux jours de vente, c’est très bien pour moi ». Du reste, l’initiateur du label Les éditions du Crayon Noir s’est targué d’avoir suscité de « l’engouement autour de sa première production, une œuvre de qualité » dont il ne lui reste au final que deux cartons. Panique à Kinshasa serait donc si apprécié que, nous a-t-il dit, « je serai en rupture de stock d’ici-là. Il me faudra soit réimprimer, soit carrément sortir le deuxième volume sur lequel je travaille actuellement ». À noter qu’à côté de sa BD, Asimba exposait des cartes postales faites d’extraits de certaines de ses planches, lesquelles planches, a-t-il attesté, « ont été bien reçues ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 :Thembo Kash dédicaçant ses BD
Photo 2 : Asimba Bathy devisant avec des visiteurs sur la BD Panique à Kinshasa
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