Séries TV : les initiatives locales encouragéesJeudi 21 Août 2014 - 18:54 Estampillées made in RDC, les réalisations, pour la plupart kinoises, vues sur le petit écran à l’instar de Sofa comblent les téléspectateurs qui n’en deviennent que plus demandeurs assurant les cinéastes de leur soutien à les voir se perfectionner. La projection en salle de l’intégrale saison 1 de la mini-série humoristique Sofa en fin juillet a rencontré l’assentiment du public parmi lequel l’on a reconnu le Pr Yoka, le musicien Félix Wazekwa ainsi que le comédien et acteur Jean Shaka. Converti en maître de cérémonie à l’occasion de cette soirée, le dernier s’est dit ravi de voir des cinéastes locaux, à l’instar du réalisateur Hallain Paluku, se lancer dans la course en vue de concurrencer les réalisations étrangères qui pullulent sur le marché. Et Jean Shaka de s’exprimer de la sorte : « Je suis content que des choses de ce genre se fassent, que des jeunes osent se lancer, que nous osions réaliser certaines initiatives car personne d’autre ne le fera à notre place. C’est un bon début mais il faut des moyens pour que nous espérions réussir comme les autres. Il ne faut pas que nous passions notre temps à les admirer alors que nous avons des talents, tout ce qu’il faut et que seuls les moyens font défaut ». L’appréciation de Félix Wazekwa, qui devait être partagée par l’assistance dont les rires et acclamations ont témoigné du plaisir éprouvé à suivre la projection, était des plus positives. Dans un large sourire qui traduisait tout son ravissement, le patron de Cultur’A Pays-Vie nous a dit : « Je remercie Hallain Paluku et toute son équipe pour ce travail très intéressant. J’ai personnellement beaucoup ri ». Le musicien a confié après aux Dépêches de Brazzaville qu'il a trouvé tout particulièrement hilarante une séquence de Double Impact, l’épisode qui fait écho de l’entrée en scène d’Aïcha dans le quotidien des trois amis, les colocataires Félix et Didier, alias 2BB et leur casse-pied de voisin Papy. « La vue de la dame de loin plus imposante que son homme lorsqu’elle l’a rejoint, ce plan-là m’a beaucoup fait rire », nous a dit Félix Wazekwa assez moqueur. Et l'arstiste de conclure ainsi son commentaire : « C’est étonnant d’apprendre que le tournage date du mois d’août de l’année dernière, moi je pense qu’ils ont encore beaucoup à nous offrir. Je sors très content et je ne manquerai pas ce genre d’occasion à l’avenir ». Disponibilité de l’INA Pour sa part, le directeur général de l’Institut national des arts (INA), le Pr André Yoka, a livré ses impressions en ses termes : « Je crois qu’il faut encourager les jeunes talents qui émergent et nous donnent à croire qu’il y a beaucoup d’espoir ». Et le professeur d’ajouter ensuite : « La télé, le télécinéma, le cinéma tout court est encore un genre extrêmement en marge. Je pense que c’est l’occasion de mettre en valeur tous les talents, y compris ceux de la technique dont regorge notre pays ». De façon tout à fait particulière en parlant de Sofa, il s’est montré assez admiratif face à l’ouvrage accompli. « Je suis impressionné par le talent dont ces jeunes gens font montre sans moyens ou du moins avec des moyens propres mais très limités », a-t-il déclaré. Et le directeur général de l'INA de poursuivre par cette critique constructive : « Maintenant, je crois qu’ils devront tout de même améliorer leur travail mais c’est déjà un bon début. La projection que nous avons vue nous donne de l’espoir. Mais peut-être que le making-of n’était pas nécessaire pour une séance de ce genre, il devrait servir à l’interne notamment pour les archives ». L’écrivain a conclu son propos garantissant la réalisation de sa disponibilité à lui prêter main forte le cas échéant : « Je suis à l’INA, s'ils ont besoin d’un coup de pouce d’un point de vue technique ou des acteurs qui peuvent contribuer à renforcer leur équipe, nous sommes à leur disposition à tout moment ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :Un extrait de l’épisode Opoli omeli |