Fondation Music in Africa : un Congolais préside le nouveau conseil d’administration

Le nouveau conseil d’administration, présidé par le Congolais Ribio Nzeza, est élu pour un mandat de cinq ans. Le nouveau président de la Fondation Music in Africa a déclaré aux Dépêches de Brazzaville qu'il est personnellement heureux d’avoir participé à ce projet dès les premiers mois de sa gestation en 2011. « Il s’agit d’une thématique qui me tient à cœur : la contribution du secteur musical au  développement social et économique des pays africains sub-sahariens », a-t-il dit. De plus, explique-t-il, le projet a une composante importante axée sur les technologies de l’information et de la communication (portail Internet). Ce thème a été l’objet de son ouvrage publié en 2010 et intitulé « La musique congolaise moderne face aux enjeux des TIC. Prototype d’un site Internet axé sur la promotion de l’industrie musicale de la République démocratique du Congo », publié en 2010 à Sarrebruck aux Éditions Universitaires Européennes. « C’est un projet panafricain intéressant et à la fois ambitieux. Nous allons y arriver vu l’enthousiasme et la détermination des membres fondateurs qui représentent une diversité d’expertises et d’origines sur le continent. En outre, l’appui financier de la Fondation Siemens ainsi que  l’appui technique de l’Institut Goethe sont des atouts pour réaliser ce beau projet », a-t-il soutenu.

Son élection comme président de la Fondation, souligne Ribio Nzeza, est le fruit d’un parcours au sein du projet, de l’engagement envers ce projet dont il croit en la réussite, sans oublier la confiance des autres membres fondateurs.  « C’est l’occasion de démontrer que la musique n’est pas simplement loisir mais  qu’elle fait vraiment partie de la vie de milliard d’africains et qu’elle est un instrument puissant au service du  développement humain et socio-économique. »

En tant que président , Ribio Nzeza devra veiller à ce que la Fondation s’établisse et  fonctionne correctement de sorte que le portail musicinafrica.net soit lancé dans le délai imparti sur des bases solides. « Le fait de participer à ce projet à ce haut niveau de responsabilité, en étant ressortissant de la République démocratique du Congo, est une bonne chose d’autant plus que le pays est connu pour avoir une scène musicale très dynamique. C’est donc logique d’apporter ce dynamisme et un management efficace à l’échelle africain », a-t-il martelé.

 Des informations fiables sur la scène musicale africaine

« Music in Africa »  est une organisation non gouvernementale panafricaine à but non lucratif enregistrée en République sud-africaine. Son siège est établi  à Johannesburg. La Fondation « Music in Africa » a pour but d’assurer un large accès aux informations fiables et de qualité sur les scènes musicales africaines et dans la diaspora. Elle vise aussi à encourager la collaboration et le réseautage de tous les professionnels du secteur musical travaillant en Afrique ou sur l’Afrique. Le projet principal de la Fondation est la mise en ligne d’un portail Internet d’informations et d’échanges sur le secteur musical africain. À long terme, il est prévu entre autres de soutenir les recherches sur la musique africaine, d’appuyer l’organisation des ateliers de professionnalisation des acteurs du secteur musical et de  mener des actions en partenariat avec d’autres organisations pour la promotion de la diversité des expressions culturelles. Le portail www.musicinafrica.net devrait être mis en ligne d’ici le premier trimestre 2014. Entre-temps, le site www.themusicinafricaproject.net  décrit les activités menées en vue du lancement du site et d’autres informations utiles sur le projet. Les partenaires (individus et organisations) intéressés par le projet peuvent s’y inscrire et recevoir des informations.

Diversité de régions et d’expertises

Pour rappel, la rencontre de Nairobi a consacré l’adoption des statuts de la Fondation « Music in Africa » ainsi que sa création par une trentaine de membres fondateurs venus de différents pays d’Afrique (Sénégal, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud, Madagascar, Kenya, République démocratique du Congo, Mozambique, Zimbwabwe, Lesotho et Tanzanie). Les membres fondateurs représentent une diversité des régions et d’expertises (musiciens, chercheurs, producteurs et journalistes). Des partenaires venus d’Allemagne ont également pris part à cette rencontre. Après l’adoption des statuts a eu lieu la tenue de la première assemblée générale conduite par Ribio Nzeza Bunketi Buse (RDC), élu président du conseil d’administration de la Fondation. Le Conseil compte sept autres membres : André Le Roux (Vice-président) de l’Afrique du Sud ; Belisa Rodriguez (trésorière) Afrique du Sud ; (Aisha Dème du Sénégal ; Bill Odidi du Kenya ; Seta Ramaroson de Madagascar ; Henrike Grohs, représentante de l’Institut Goethe et Jens Cording, représentant de la Fondation Siemens.