« Bon gré mal gré » : Rovias Adampoth signe son retour avec un nouvel album de salsa

Peu loquace, Rovias Adampoth est cependant venu au rendez-vous, organisé par un collègue journaliste, dans un restaurant parisien face à la Gare du Nord, pour nous présenter le CD Bon gré mal gré. « Heureux de vous recevoir après mon séjour au Congo où j’ai commencé la campagne de la promotion de l’album », explique l’artiste accompagnateur de feu José Missamou, le « salsero major ». Et de poursuivre : « Tout a commencé par des retrouvailles avec un ancien membre du groupe Allegro Tropical à Toulouse… C’est l’élément fondamental qui a permis de renouer avec les chemins des studios d’enregistrement, même si le contenu de l’album est la continuité du travail amorcé depuis Brazzaville. » En renfort, l’orchestration et le chant ont été assurés par des amis d’antan comme Mike Samba, Christian Niangouna, Denise Cairo, Emma, Melissa, Fran, Caen Madoka, Keber Kabasselé ou Theo Blaise Kounkou. Qu’a-t-il résulté de cette collaboration ? Ce sont  Clément Ossinondé et Charles Bouétoum, les deux meilleurs chroniqueurs artistiques de la musique congolaise, qui en parlent, ou plutôt, qui cosignent le texte de présentation de l’album.

En substance, de façon élogieuse, on peut voir dans leurs écrits : « Ce nouvel album de Rovias Adampoth marque son retour en force sur le marché discographique après plusieurs années de silence. Aussi Bon gré mal gré, titre de cet album, le réconcilie avec lui-même. Il symbolise la volonté forte de l’auteur d’offrir au monde l’accès à des œuvres de grande qualité rythmique. » Puis : « Une voix originale, limpide, un swing de la salsa naturel et profond, un timing sans défaut, beaucoup de spontanéité et de fraîcheur, telles sont les caractéristiques du chant de Rovias Adampoth dans cet album qui rassemble onze chansons incontournables. » Enfin : « Chanteur et arrangeur accompli, Rovias se révèle, à un tournant de sa carrière, dans cet album, au meilleur de son art et de à l’accompagnement que lui assure la formation de professionnels qu’il s’est choisie, constituant un modèle du genre. » Très belle expression des deux spécialistes congolais qui concluent en ces termes : « Belle œuvre à saisir ! »

En quelques dates, rappelons le parcours du crooner salsero. Rovias a appris à chanter très jeune. En 1976, il fait partie de l’orchestre Fuka-Feza. Découvert par Nono Malapet, il connaît sa consécration en intégrant les Bantous de la capitale. Il accompagne José Missamou, « tombé dans les oubliettes », regrette Rovias. En 2003, il crée l’ensemble Allegro Tropical. Depuis 2006, le chanteur compositeur de chefs d’œuvre comme Getta et Okalame est domicilié en France. De temps en temps, il met son talent au service de diverses manifestations culturelles de la diaspora.

Par curiosité musicale, écoutez ce disque !