L’artiste peintre Guy Prince Mayola revêt d’une superbe fresque le mur de l’Institut français du Congo

Mercredi 9 Juillet 2014 - 16:35

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Une superbe fresque orne depuis la semaine dernière le mur extérieur de l’Institut français du Congo à Pointe-Noire. L’œuvre picturale de Guy Prince Mayola, d’une étonnante sobriété, suscite à la fois commentaires et curiosité tant par son originalité que par son style pictural à cheval entre le cubisme et le réalisme

Cette peinture, réalisée lors du Projet Pas de quartier pour la culture initié par l’Institut français du Congo (IFC), revêt admirablement ce mur d’une fresque aux formes géométriques extraordinaires avec des teintes à la fois vives et ocres d’une sublime beauté. « L’art de nos jours s’adapte aux circonstances ambiantes. Jadis, les murs extérieurs ou intérieurs étaient recouverts pour leur embellissement de papier peint, aujourd’hui cette pratique ancienne peut être remplacée par des fresques de bois ou autres qui donnent aussi un aspect hautement attrayant aux murs », a dit Guy Prince Mayola, et d'ajouter : « À cause du court temps qui m’était imparti pour réaliser cette fresque à l’IFC, je n’ai pu garnir le mur de ciment comme je le fais d’habitude avant de mettre la fresque. Ce qui aurait donné un aspect encore plus captivant à l’œuvre, mais dans tous les cas, je suis satisfait du travail réalisé puisque l’IFC a apprécié positivement mon travail, comme le public d’ailleurs. C’est encourageant pour l’avenir et la collaboration, qui s’annoncent prometteurs. »

Guy Prince Mayola utilise particulièrement dans ses fresques la peinture Sicilia, sorte de peinture acrylique fluo et l’Ambra, une peinture acrylique brillante marbrée qui est une peinture décorative et nettoyable, sans oublier l’acrylique satiné. Des peintures disponibles à la Congolaise de peinture, le fabricant local avec qui Guy Prince Mayola travaille dans l’expérimentation des teintes et la recherche de leur commodité avant leur application et pourquoi pas avant leur commercialisation. « Ces peintures que j’expérimente sont écologiques, c’est pourquoi je me suis engagé à travailler avec le fabricant par le biais de mon association Apim (Atelier de peinture, impression moderne). Ce sont des peintures qui ne produisent pas de chaleur, contrairement à la peinture à huile. Elles sont lisses et ont une garantie de huit, voire quinze ans », a-t-il renchéri. En dehors du revêtement avec des fresques de bois, Guy Prince Mayola décore aussi des fresques en forme de fausses pierres et de fausses briques dont les formes réalisées donnent quasiment l’aspect d’une copie conforme de ces matériaux.

Invité à la Foire internationale des entreprises de Cabinda en 2013, où il  a exposé quelques fresques, son talent a attiré le décorateur italien Mario dont le contact lui a été bénéfique par l’ajout de quelques subtilités à sa peinture décorative murale. Cette expérience enrichissante fait aujourd’hui de lui un des grands peintres du pays dans le revêtement mural. Cette reconnaissance est à la base de la création de l’Apim, qui aujourd’hui fait la fierté de la ville par son travail et son professionnalisme : « Nous décorons aussi les pictogrammes de sécurité dans les différentes entreprises de la place et faisons aussi d’autres travaux en lien avec le revêtement mural. »

Guy Prince Mayola  a commencé véritablement à peindre à l’âge de quinze ans. En dépit de sa jeunesse, il va participer à différentes expositions au Congo comme ailleurs, notamment en République démocratique du Congo et en Angola. Précurseur de la décoration en bois, il se définit comme un artiste peintre idéal Mayola (Apim), des initiales éponymes de son association.

Hervé-Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Guy Prince Mayola expliquant sa fresque. (© Adiac) ; Photo 2 : La fresque de Guy Prince Mayola sur le mur de l'IFC. (© Adiac)