Fête de la Musique : le 21 juin, le monde musical en fête

Célébrée actuellement dans plus d’une centaine de pays, la Fête de la Musique ne cesse de gagner de l’ampleur. Le Congo n’est pas resté en marge de cette fête mondiale. Plusieurs productions musicales sont prévues dans la ville capitale.

Le Fespam en partenariat avec Brasco organisent un méga-concert au Centre sportif de Makélékélé, auquel prendront part les artistes et groupes musicaux ci-après : Nzété Oussama, Bana Batéké, Echos du Congo, Kitcho, Musée d’art, Liz… Si les mélomanes de Makélékélé sont honorés, il en sera de même pour ceux de Bacongo dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, où l’Institut français du Congo (IFC) situé dans cette zone administrative, fidèle à sa tradition de promouvoir la musique, produira une musique variée mêlant le Hip-Hop, le Slam, la RnB et bien d’autres genres musicaux tels que : la rumba, le funk, le reggae, la Salsa et la musique tradi-moderne.

Non loin de là au Cercle Sony Labou Tansi, toujours dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, l’association culturelle Les Stars du Congo, organisera un concert cette fois-ci dédié à la musique traditionnelle. Alors que le magnifique cadre du restaurant-bar Chez Valentine, les Saveurs du monde, recevra Gypsie « La Tigresse » de la musique congolaise et son groupe le 242. C’est un concert organisé par Orizongroup. 

Rappelons que cette fête a d'abord été imaginée en 1976 par le musicien américain Joel Cohen qui travaillait alors pour Radio France, notamment à France Musique. Cohen proposait pour cette chaîne des « Saturnales de la Musique » pour le 21 juin et le 21 décembre lors des deux solstices. Il voulait que les groupes de musique jouent le 21 juin au soir, jour de l’été boréal.

C’est après les élections présidentielles de 1981 que cette idée a été adaptée par Maurice Fleuret et mise en place en France par Jack Lang alors ministre de la Culture. Sa première édition a eu lieu le 21 juin 1982 mais elle a officiellement été déclarée le 21 juin 1983, l'occasion d'une liesse populaire. La manifestation a connu un succès croissant au cours des décennies suivantes. C’est en 2011 que cette fête s'est complètement internationalisée : en moins de trente ans, elle est reprise dans plus de 110 pays sur les cinq continents. D’abord, dès 1985 en Europe et les deux hémisphères, avec plus de 340 villes participantes dans le monde. Parmi les dernières en date, il y a la ville de Bogotá depuis 2012.

La Fête de la Musique a pour vocation de promouvoir la musique de deux façons. Sous le slogan homophone à son nom, « Faites de la musique ! », elle encourage les musiciens amateurs à se produire bénévolement dans les rues et espaces publics. Grâce à l’organisation de nombreux concerts gratuits, d’amateurs mais aussi de professionnels, elle permet à un public large d’accéder à des musiques de toutes sortes et origines : musique classique, jazz, rock, world music, musique traditionnelle, etc., et mêmes celles chantées dans toutes les langues.

Pourquoi le choix de la date du 21 juin ?

La date du 21 juin a été choisie parce qu’elle coïncide le plus souvent avec le solstice d’été (donc aussi un des jours les plus longs de l’année, ou la nuit la plus courte pour ceux qui festoient jusqu’à l’aube). La coïncidence avec l’été symbolise ainsi le sacre de la nature à travers cette journée festive, à l'image des fêtes païennes dédiées à la nature ou aux moissons depuis l’Antiquité (dont les fêtes de la Saint Jean, des fêtes populaires où un grand feu était allumé toute la nuit le soir du 24 juin, date traditionnelle de fin des plus longs jours de l’année, et qui ont existé en France jusque dans les années 1990, où la plupart des feux ont été interdits pour des raisons de sécurité et souvent à cause de la législation destinée à éviter les incendies dans des zones soumises à des restrictions d’eau ou de protection de l’environnement).

Une fête célébrée à travers le monde

La Fête de la Musique n’a pas encore acquis dans le monde l’ampleur et la régularité qu’elle a acquise en France, car elle dépend largement de la volonté et des moyens des organisateurs locaux issus des milieux associatifs, mais souvent aussi sous l’impulsion des réseaux francophones, même si l’événement est devenu dans certains pays populaire et spontané. C’est le cas dans les régions francophones de Belgique et de Suisse ou certains pays d’Amérique latine.

Cette fête connue parfois sous le nom World Music Day (Journée mondiale de la Musique) bien que le nom français soit souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps que Make Music!, traduction littérale de Faites de la musique !) ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement comme Fiesta de la Música (espagnol), Festa della Musica (italien), Święto Muzyki (polonais), Praznic Musike (bosnien) ou encore Dünya Müzik Günü (turc).

Notons qu’à Genève en Suisse, la Fête de la Musique dure trois jours, le week-end le plus proche du 21 juin.