Marché de la poésie 2014 : Éric Joël Bekale répond au « questionnaire Pivot »

Vendredi 13 Juin 2014 - 18:15

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Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses d'Eric Joël Bekale, poète du Gabon…

Le poète gabonais Eric Joël Bekale au 32ème Marché de la Poésie (crédits Adiac)

Votre mot préféré ?

Amour. Toutes les grandes avancées de l'humanité se sont accomplis grâce à l'Amour. C'est aussi par l'Amour du prochain que nous saurons instaurer un monde de Paix et de Fraternité.

Le mot que vous détestez ?

La haine. Tous les mots qui sont contraires à l'Amour...

Le son, le bruit que vous aimez ?

La musique, d'ou qu'elle vienne et quelque soit le genre.

Le son, le bruit que vous détestez ?

Tout ce qui n'est pas musical...

Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

Je lève ma coupe de vin en mémoire de Jésus. En bon chrétien, je bois autant de vin que possible en la mémoire du Christ pour lui prouver ma foi en lui (rire).

Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?  

Je ne sais pas trop... Militaire, bien qu'ayant fait une École paramilitaire...

La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?

En singe bonobo pour régler tous les conflits en faisant l'amour.

Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?

Je vous ai bien eus ! Certainement qu'il me dira: "Tu as eu raison de te foutre de moi de temps en temps".

Comment vous est venue l'envie d'écrire ?

Je ne sais pas, cela s'est imposé à moi. Je ne sais pas comment vient l'envie d'écrire. Je me suis mis à écrire... c'est tout. Cela m'est venu comme ça et je n'ai plus jamais cesser de noircir des feuilles blanches. J'ai commencé à écrire à l'âge de sept ans.

Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ?

J'écris d'abord pour moi-même, pour garder mes repères et témoigner de l'on vécu. Ensuite, je cherche partager et communiquer aux autres ou avec les autres. Dans tous les cas, l'Amour est au fondement de mon acte d'écriture. Si ma poésie peut plaire ou toucher quelques âmes sensibles, mieux, aider à mieux appréhender le monde, alors je me satisferai d'avoir été utile en quelque chose.

Votre actualité littéraire ?

Monseizième livre et cinquième recueil de poèmes, Sur les traces de mon père, paru en mai chez Acacia éditions. Je crois que c'est un bon texte qui gagne à être lu. Et puis, il y a ce Marché de la Poésie auquel je participe. Pour cela, je remercie mon frère Gabriel Okoundji et le Gouvernement congolais de si bien faire la promotion de la littérature du Bassin du Congo.

Propos recueillis par Rose-Marie Bouboutou

Légendes et crédits photo : 

Le poète gabonais Éric Joël Bekale au trente-deuxième Marché de la Poésie (© Adiac).