Musique : Deb’s Bukaka pour la promotion des instruments traditionnels

Lundi 14 Avril 2014 - 17:45

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Identifiable à son xylophone qu’il a en permanence suspendu à son coup, l’initiateur du groupe Siyanda s’emploie à mettre en avant cet instrument d’origine pende dans son album Couleur comparée.

Walengo Francois Bukaka, alias Deb’s chantant et jouant au xylophoneAccordé suivant les normes internationales par ses propres soins, le xylophone de Walengo Francois Bukaka, alias Deb’s, se prête bien à l’interprétation de la musique contemporaine. Le public présent la soirée du 13 avril à l’Espace Sadi en a fait l’expérience. En concert dans le cadre du programme dominical du cadre culturel des Monts des arts, Dimanche acoustique, il a servi au menu une dizaine de titres bien accueillis. Les extraits de l’album Couleur comparée, fruit des recherches du musicien portant sur différentes mélodies du continent n’ont pas laissé indifférent l’assistance.

Deb’s qui s’est employé à faire goûter son savoir-faire dans l’enceinte du Centre culturel Mont des arts confirmait alors ses confidences aux Dépêches de Brazzaville avant sa montée sur scène. Il affirmait alors  : «  Je joue d’un instrument traditionnel mais je ne suis pas traditionnel dans ma démarche ». Et à l’entendre, il est une certitude qu’il n’avait pas tort non plus de prétendre : «  Avec cet accordage universel je peux jouer n’importe quelle musique, n’importe quel son ». Car même les amateurs de reggae  ont eu leur compte à cette soirée qu’il a animée en compagnie du guitariste Vico et du percussionniste Willy Kotida. Une version réduite du groupe Siyanda pour le besoin de Dimanche acoustique. Le joueur de xylophone qui se compte parmi les meilleurs que l’on puisse retrouver dans la capitale nous avait aussi prévenu : « À l’aide de cet instrument pende, je sais reproduire des thèmes du Kasaï, de l’Équateur, etc. », sa prestation ne l’a pas démenti.

Couleur comparée incarne donc le nom d’un projet ambitieux qui a fini par donner son nom à un album encore en chantier. Deb’s place le xylophone au cœur de sa démarche ethno-musicale. Percussion et instrument mélodique à la fois, connu aussi localement sous le nom de madimba, il est son instrument de prédilection depuis quelques années déjà.Deb’s, Vico (guitare) et Willy Kotida (percussion)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notons qu’à part son projet personnel, Deb’s est reconnu comme membre à part entière de Tuta Ngoma. Il a aujourd’hui l’avantage de faire partie des plus doués dans son domaine, quitte à faire prévaloir les connaissances acquises à l’Institut national des arts, dont il est ancien étudiant, et l’expertise acquise dans Tuta Ngoma, groupe célèbre pour sa maîtrise des percussions. Tuta Ngoma se traduirait d’ailleurs en français par « battre les tambours ». Il est perçu comme un lieu de formation pour percussionnistes, chanteurs et danseurs explorant les rythmes de musique et de danses traditionnelles de toutes les tribus de la RDC. Existant depuis 1975, il a été créé par Basunga Mundele, autrefois homologue de Deb’s dans le célèbre groupe des petits chanteurs et danseurs Chem Chem Yetu.

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Walengo Francois Bukaka, alias Deb’s, chantant et jouant au xylophone Photo 2 : Deb’s, Vico (guitare) et Willy Kotida (percussion)