Film : Balabala Ciné ouvre de nouveaux horizons au documentaire local

Vendredi 19 Juillet 2013 - 13:30

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Six nouvelles réalisations, en cours de production dans l’atelier « Kin tout court » de la 5e édition du festival itinérant de Kinshasa débuté le 24 juin, vont bientôt enrichir les programmations des espaces culturels, les rayons des archives nationales et les grilles de programme des télévisions locales.

Passionné du cinéma documentaire, le réalisateur Louis Vogt Voka fait de son développement son cheval de bataille depuis quatre ans. Il s’en donne à cœur joie quitte à partager son expérience avec d’autres passionnés comme lui qui y travaillent de manière isolée. Depuis 2009, il a pris le parti d’organiser Balabala Ciné et la machine tourne.

Les six stagiaires de l’atelier qu’anime le directeur de Balabala Ciné, Louis Vogt,  ont le cœur à l’ouvrage cette année. Les vidéos vues, le 18 juillet, à la conférence de presse annonçant le lancement des projections de la 5e édition en sont le témoignage. Avec le réalisateur Divita wa Lusala comme autre encadreur et superviseur, Judith Kalanga et Anselme Wimye, venus respectivement de Lubumbashi et de Bukavu s’activent à la réalisation de leurs documentaires. C’est avec le même entrain que leurs pairs de Kinshasa, en l’occurrence Freddy Kadima, Fabrice Kalonji, Deborah Basa et Fiston Litete travaillent aussi sur le leur. Ils ont jusqu’au 22 juillet, jour de l’ouverture du festival au grand public, pour le parachever.

Le passage des six stagiaires à l’atelier de production de films documentaires du Festival Balabala Ciné « Kin tout court » est censé consacrer le début de leur carrière de réalisateur. Mais il n’en est pas moins vrai qu’ils vont tout aussi participer à la « constitution des archives de la RDC », comme l’a signifié le chargé de mission Francophonie, audiovisuel et culturel de l’ambassade de France, Antoine Guide. Et il a ajouté que de la sorte se fait la diffusion de la réalité du Congo rendu par le regard du réalisateur vivant dans le milieu. Parlant de l’appui que l’ambassade s’emploie à accorder au festival itinérant de films documentaires depuis 2009, il l’a tenu pour une assistance favorable au transfert de connaissances Nord-Sud.

Présenté comme substantiel, l’apport de France expertise internationale (FEI) à cette 5e édition de Balabala Ciné a été évalué à hauteur de 40% du budget global. Le directeur de projet Karim Bernard-Dende qui a abordé le sujet a relevé que cet appui en nature et en numéraire traduit l’intérêt porté au festival. FEI entend de la sorte l’accompagner dans sa double démarche qui tient à la formation de réalisateurs au cours de « Kin tout court » et aux projections en public. Ce qui à ses yeux est propice à une large diffusion des documentaires. Ce, au même titre que les diffusions sur le petit écran à encourager de plus en plus. FEI trouve son compte d’autant plus qu’à partir de l’atelier seront produits trois films qui abordent des questions liés à la gouvernance, un de ses domaines d’intervention. Le Festival Balabala se trouve dès lors dans l’ordre de deux de ses cinq axes qui vise notamment à appuyer « la professionnalisation du milieu médiatique » et «  la production des programmes sur la démocratie, la paix et la bonne gouvernance ».

Par ailleurs, il convient de rappeler que le Festival Balabala a aussi dans son agenda le forum international des documentaristes d’Afrique centrale. Cette rencontre importante pour les professionnels de cette partie du continent connaîtra sa deuxième édition du 22 au 30 juillet. Quant à l’agenda des projections itinérantes, il coïncide avec la période de ce rendez-vous. La Halle de la Gombe servira à son lancement et à sa clôture. Les six nouveaux films « Kin tout court » programmés en deux temps, par série de trois, pendant la semaine feront l’objet d’une présentation spéciale à la fin du festival. La soirée du 30 juillet leur est exclusivement réservée.

Nioni Masela