Georges Mavouba Sokate présente son recueil de poésie « Libertés d’oiseaux et de pierres vives »

Mercredi 5 Février 2014 - 15:00

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Le Centre culturel Jean-Baptiste Tati-Loutard de Mpita, à Pointe-Noire, a organisé, le 31 janvier, la présentation du recueil de poèmes de l’écrivain Georges Mavouba Sokate Libertés d’oiseaux et de pierres vives

Après la présentation sommaire de l’ouvrage et de l’auteur par Alain Rock Ngoma, directeur du centre, Georges Mavouba Sokate a déroulé les trois corpus de l’ouvrage : Florilèges de fraîches senteurs, le Kongo de Lumumba, de Kimbangu, de Matsoua et Cantilènes mémorielles du 4-Mars.

Alima Diawara, une Malienne, que Georges Mavouba Sokate a côtoyée dans sa tendre enfance, l’a inspiré dans cette première partie sous-titrée Sentimentique. Sa beauté, son allure, les formes de son corps sont magnifiées dans les vers rimés et rythmés de l’auteur, fasciné par la splendeur de la création féminine dont la beauté sublime a conduit l’écrivain à penser à elle quand survient le drame malien. Georges Mavouba Sokate ne put s’empêcher de réfléchir à sa place : « Voir son Mali actuel meurtri, quelle serait la réaction d’Alima Diawara ? Est-elle encore au Congo ou est-elle repartie dans son pays d’origine ? Ces poèmes sont chantés pour elle », a-t-il expliqué.

Le deuxième corpus de l’ouvrage évoque la dimension politique de la gestion de la cité sous le sous-titre Le Kongo de Lumumba, de Kimbangu et de Matsoua. Pour ces personnages de références de l’histoire congolaise, Georges Mavouba Sokate remplit un devoir de mémoire, de reconnaissance en rappelant qu’avant nous, le Kongo a eu de valeureux et méritants fils qu’il ne faut pas oublier.  

Dans le troisième corpus, Cantilènes mémorielles du 4-Mars 2012, il chante le chagrin de l’homme affligé par le drame de Mpila, qui a ému tous les Congolais par l’ampleur du désastre et ses conséquences indicibles. L’auteur y exprime sa douleur en se servant des mots et des vers comme consolation.

Libertés d’oiseaux et de pierres vives, paru chez L’Harmattan à Paris dans la collection Poètes des cinq continents, est un recueil où le poète, de sa plume libertaire, extériorise ses sentiments et évoque les souvenirs d’un homme qui se sert de son passé pour guider son présent afin d’éclairer son futur. Comme Tchicaya U’tamsi ou Sony Labou Tansi, ses épigones littéraires, Georges Mavouba Sokate veut briser les chaînes du formalisme rhétorique en adoptant un langage franc et direct où les néologismes expriment mieux les sentiments. « Le poète, c’est celui qui ose », a t-il dit.

Ancien professeur d’anglais à la retraite, Georges Mavouba Sokate a aussi exercé à Pointe-Noire dans les sociétés pétrolières de la place. Il est aujourd’hui membre du Salon littéraire Jean-Baptiste Tati-Loutard de Pointe-Noire, qui réunit des hommes et femmes de lettres qui se battent non seulement pour fédérer les écrivains animés par l’idéal de l’écriture, mais aussi pour démentir le préjugé selon lequel Pointe-Noire ne serait qu’une ville ouvrière.

Écrivain très prolixe et à la muse fertile, aussi à l’aise dans la poésie que dans le conte et le récit, Georges Mavouba Sokate publie un ouvrage chaque année. Mal de mer à vingt ans, premier ouvrage publié en 2000, Des iles de l’extrême océan, Sous les piliers du wharf sont des recueils de poèmes, tandis qu'Arthur Nona et la grande épopée des diables rouges, De la bouche de ma mère, Ndandu le vieux pêcheur et l’enfant du fleuve sont des récits et contes publiés au Congo et ailleurs.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Georges Mavouba Sokate présentant son ouvrage (© Adiac).