Hommage à Nzongo Soul : les artistes esquissent les paroles de la « Musicosophie »

Encore accablé, Georges Happy, tenancier du restaurant "la Jungle", a reçu les artistes, journalistes et amis en présence de Diana, la compagne de Nzongo Soul, et de leur fils Nelson, le 21 janvier. « Cet espace de liberté et d’échange, Nzongo Soul le fréquentait assidûment, au rythme d’une fois par semaine : c’était son lieu de prestations », a confié l’ami de longue date, Georges Happy.

« Ce soir, a prévenu Laurent Luxain, un des guitaristes d’accompagnement de Soul, personne n’aura ni la qualité vocale, ni le sens de la tenue de séance de la palabre en lesquels excellait Nzongo. Nous aurons juste le temps d’étancher notre peine et de repartir d’ici nourris de la parole de l’autre ».

« Se nourrir de la parole de l’autre » constitue, selon Benjamin Chaumont, un des adeptes de la « Musicosophie », la sève de la force de frappe de l’artiste qui portait en lui le « Nzo », traduire, « maison » et « Ngo », « panthère ».

La soirée, débutée à 17 h par la diffusion de clips de l’artiste disparu, a connu au fur et à mesure l’affluence des personnalités qui ont répondu à l’invitation. Parmi celles-ci, Jean-Jacques Yhombi, Jackson Babingui, Patrick Mundelé, Ebalé, Jean-Aimé Dibakana, Cyriaque Bassoka, Nathalie Schermann, Ella Kinzonzi, Jeannine Meslien, Dominique Mboukou ou Didier Lauret, celui qui s’occupe de rapatrier Nzongo Soul au Congo, le 31 janvier.

« Nzongo Soul a fermé la porte de la vie sur terre » a confié un de ses musiciens. Et de préciser « mais le connaissant, il en a ouvert une nouvelle, celle qui le conduit vers un monde différent, assuré que sa vie ici bas se poursuit par les autres. La preuve ? Ce soir, nous sommes tous réunis pour lui, autour de ses œuvres ».

En chœur, l’assistance a repris des chansons tout au long de la soirée : Bungaya , Noir et Blanc ou Kusaandibo.