Photographie : une découverte du Congo en train par Arnaud Makalou

En le présentant, Franck Patillot, directeur de l’Institut français de Pointe-Noire, a souligné qu’Arnaud Makalou avait su faire la transition entre la photo de reportage et la photo dite « artistique », plus exigeante. Le cadrage, les couleurs magnifient le voyage dans des clichés insolites qui singularisent l’artiste, a-t-il ajouté.

Utilisant avec brio aussi bien la technique classique argentique que le numérique, Arnaud Makalou a immortalisé les différents échanges qui se déroulent le long des rails sur près de 510 kilomètres entre Brazzaville et Pointe-Noire.

« L’envie de voir ce qui se passe ailleurs m’empêche de me fixer. J’ai choisi le train… Quoi de mieux, en effet, car les rails tracent une ligne dans tous les pays du monde et favorisent la découverte d’autres milieux, d’autres peuples, d’autres cultures. Le chemin de fer permet un voyage qui finit là où il commence, dont la finalité unique est d’adresser un message sur l’humanité », explique le photographe.

Le calvaire des passagers, les différentes transactions entre les vendeurs à la criée et les voyageurs, les paysages pittoresques sont fixés à travers les rames du CFCO, qui ont fait la gloire de la compagnie bientôt séculaire, dans des clichés qui relatent « l’intimité des hommes avec les rails » et racontent une histoire jalonnée de drames et de joies.

Arnaud Makalou est né à Brazzaville en 1980. Après avoir réalisé des photos souvenirs des élèves du lycée Pierre-Savorgnan-de-Brazza, il participe au stage photographique organisé par le Programme d’appui aux arts plastiques financé par l’Union européenne en 2003. Il intègre le collectif Génération Elili en 2005, dont il devient le directeur technique et artistique en 2010. Grâce à ses nombreux contacts à l’étranger, il ne cesse de se perfectionner dans cet art qui est sa passion.