Festival du film des femmes africaines à Paris: le documentaire "Révolutionnaires(s)" en ouverture

Après les trois premières éditions à Brazzaville, au Congo, le cinéma Le Lincoln, à Paris, ouvrira ses portes aux festivaliers, les 26 et 27 octobre. L’artiste Passi en sera le parrain officiel. « Révolutionnaire (s) », un documentaire du réalisateur congolais Hassim Tall Boukambou, sera projeté en film d’ouverture. En clôture, celui d'Edouard Carion, réalisateur de « La rivale », avec l’excellente et regrettée actrice Laurentine Milébo.

« Le choix de la tenue du Festival Tazama à Paris a été rendu possible par un concours de circonstances », explique sa directrice, Claudia Haïdara Yoka. Et de préciser « qu’au demeurant, ce rendez-vous du cinéma avait été créé pour être itinérant ». Depuis sa création en janvier 2014, ce festival s’est posé comme une évidence pour redynamiser et renforcer le secteur de la cinématographie au Congo Brazzaville.

Selon la créatrice, c’est une vitrine différente où, chaque année, au mois de janvier, durant une semaine, le festival met en lumière le travail des réalisatrices du Congo et d’Afrique. Les cinéastes qui viennent à ce rendez-vous du 7^e art participent également à la lutte contre le cancer.

Tenir hors les murs le festival à Paris, «  c’est venir à la rencontre de réalisatrices, actrices ou des techniciennes ayant pour la plupart une double culture; c’est mettre en lumière le travail artistique et remarquable de Laurentine Milebo, l’engagement politique d’Alice Badiangana ou l’implication de la comédienne ivoirienne Nastou Traoré avec sa Fondation Action Cancers Afrique », apprend-on.

Pour la 4^e édition à Paris, le jury a sélectionné des films courts à primer, des œuvres édifiantes susceptibles de faire vivre des instants uniques avec, parmi les films en compétition : « le Bleu Blanc Rouge de mes cheveux » de la Camerounaise Josza Anjembe, film sélectionné au « César 2018 » ou « Maman(s) » de la Sénégalaise Maïmouna Doucouré, film primé « César 2017 » du meilleur court métrage.

A propos du film « Révolutionnaire (s) » programmé en ouverture, rappelons qu’il retrace l'histoire politique du Congo-Brazzaville à travers le récit des « Trois glorieuses », cette révolution populaire qui a eu lieu les 13, 14 et 15 août 1963, soit peu après l'indépendance acquise le 15 août 1960. Alice Badiangana, narratrice dans le film et le réalisateur Hassim Tall Boukambou seront présents tout le long du festival.

Un dîner de charité sera également organisé à Paris, le 28 octobre, au profit de la Fondation Action Cancers Afrique, en marge du festival.