Photographie : le travail de 17 photographes exposé à l'IFC

 Ces photographes ont décidé de partager leur passion à travers leur travail minutieux sur l’instantané et le reflet d'une réalité subjective. Cette exposition est le fruit d’un atelier de ce Collectif de photographes d’Afrique et d’ailleurs qui s'est tenu à la galerie Elili et à l'IFC en décembre dernier, dont le sujet était « Comment structurer un collectif de photographes en Afrique ? ».

Chaque photographe travaille de façon indépendante sur diverses thématiques, sociales et environnementales, parmi lesquelles : changement climatique, transport, alimentation, eau potable, insalubrité dans les marchés, etc. Ces images en noir et blanc ou en couleur parlent d'elles-mêmes, véhiculant des messages de tristesse ou de gaieté. Mais chacun parmi le public est libre d’apporter son appréciation. « La photo se veut un cadrage, une composition, une interrogation. Car, derrière l’œil objectif de l’appareil photographique se cache l’œil subjectif du photographe qui essaie de transmettre ses sensations, son message de douleur, de joie ou d’un événement qui l'a marqué », a indiqué Richard Mouthuy, directeur de l'IFC. Et d’ajouter : « Clin d’œil à la curiosité humaine, le photographe met son objectif là où la vie enjambe l’existence, là où l’image découvre les frissons. »

André Désiré Kizenguelé, fondateur du Collectif Elili, s’est dit très engagé dans ce métier. Pour lui, la photographie est une façon de s’exprimer. « Nous voulons mettre en valeur la photographie contemporaine congolaise. Nous luttons pour  parler de cette  photographie. Le Mali a une biennale, pourquoi ne pas suivre la trace de ce pays », a-t-il exprimé. Quant à Armel Mboumba, il pense que la photographie est un moyen de raconter le présent avec sa réflexion, elle est également une sorte de machine à remonter le temps. Et pour Abine Binoueta, la photographie est une forme d’expression, où même le public le moins lettré peut être mis au parfum.

Créé en 2003 à l'issue de trois stages successifs organisés par le programme de soutien aux arts plastiques, le Collectif Génération Elili a dix ans d’existence et compte 17 photographes dont 2 femmes qui évoluent à Brazzaville et 5 en Europe. Ce collectif travaille pour promouvoir la photographie à l’échelle nationale et internationale. Il vise le perfectionnement de la photographie dans toutes ses manifestations et applications artistiques, scientifiques et pratiques.

La République démocratique du Congo, le Nigeria, la République centrafricaine, le Mali, le Bénin et le Cameroun prennent part à cette exposition qui prendra fin le 20 février 2014.