Jussy Kiyindou : « Le continent gagnerait à s’unifier pour parvenir à organiser un grand rendez-vous littéraire »

Dimanche 2 Avril 2017 - 0:13

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Auteur remarqué pour son premier roman (« Quand tombent les lumières du crépuscule », mars 2016, chez Présence Africaine), Jussy Kiyindou était au Pavillon des Lettres d’Afrique, au Salon du Livre de Paris. Heureux et fier de représenter les lettres congolaises, aux côtés de son aîné Emmanuel Dongala, le Brazzavillois s'est prêté aux questions des Dépêches de Brazzavilles avec sourire et bonne humeur.

Les Dépêches de Brazzaville : Jussy, premier livre et premier Salon du Livre également ?

Jussy Kiyindou : Non, deuxième Salon du Livre, puisque mon livre est sorti en mars 2016. J’étais donc invité sur le Stand « Livres et Auteurs du Bassin du Congo ».

LDB : A quand votre deuxième ouvrage ?

J.K : Oui, j’ai un titre à paraître cette année chez Présence Africaine. Et même un autre qui est déjà en chantier d’écriture.

LDB : Donc, vous prenez un abonnement au Salon du Livre pour les prochaines éditions ?

J.K : (rires) Je ne sais pas si ça donne le droit à un abonnement, mais c’est un rendez-vous que j’aime à honorer.

LDB : En tant qu’auteur congolais, aimeriez-vous voir un grand Salon du Livre sur le continent ?

J.K : Il existe déjà des salons du livres en Afrique, mais qui n’ont pas l’envergure du Salon du Livre de Paris. Et clairement, le continent gagnerait à s’unifier pour parvenir à organiser un grand rendez-vous littéraire. La jeunesse d’aujourd’hui en a vraiment besoin.

LDB : Cette année, la littérature continentale est présente sur ce Pavillon des Lettres d’Afrique. Cet espace panafricain, c’est un signe positif dans l’optique d’un grand salon littéraire en Afrique ?

J.K : Je pense que c’est encourageant, car ça démontre qu’on a enfin compris que cette unification nous rend plus forts, plus convaincants. Et ça créé aussi une émulsion créative, car c’est quand les gens se rencontrent que les histoires peuvent germer, peuvent naître.

LDB : Pour arranger tout le monde et éviter des palabres interminables dans la désignation du pays hôte, on pourrait d’ores et déjà proposer Brazzaville ?

J.K : (rires) Si on peut éviter les disputes, c’est une bonne idée. Comme ça on met tout le monde d’accord. Et puis Brazzaville est une belle ville qui mérite d’accueillir un tel évènement. Bon, après, je pense que d’autres penseront qu’Abidjan ou d’autres villes le méritent aussi. Mais au-delà de la plaisanterie, j’espère que l’Afrique parviendra à organiser un grand salon, car auteurs et lecteurs le méritent.

LDB : Pour le jeune auteur que vous êtes (28 ans), quel effet ça fait d’être sur ce Pavillon aux côtés d’Emmanuel Dongala, de Fatou Diome ou de Wole Soyinka ?

J.K : C’est gratifiant, bien sûr. Et très impressionnant. Ces grands auteurs, on les a lus, on les a étudiés à l’école, ils ont participé à la formation de notre bagage intellectuel, à notre mythologie intérieure. C’est un grand plaisir d’être présent avec eux.

LDB : Et dans vingt éditions du Salon du Livre, ici ou ailleurs, ça sera vous le « vieux » ?

J.K : (grand éclat de rires) …

 

 

Propos recueillis par Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Jussy Kiyindou, qui sortira son deuxième ouvrage cette année, est fier d'avoir participé au Salon du Livre de Paris. Et aimerait que s'organise un événement d'envergure en Afrique (@CD/Adiac)

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