New Beat : Henrike Naumann propose un retour aux origines

Lundi 27 Mars 2017 - 18:06

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

L’artiste visuelle allemande va assurer la direction artistique du concert que livrera Rachel Nyangombe et Bebson de la Rue ce jeudi 30 mars au Centre Culturel Boboto à 19 heures.

 

L’affiche du concert« New Beat – This is Congo » est le titre donné à la musique-performance des deux artistes kinois inscrite dans la programmation culturelle du bureau de liaison du Goethe-Institut Kinshasa. Le 30 mars promet d’être une soirée inédite. Consacrée au New Beat, elle portera sur la musique mais pas que. En effet, organisé en collaboration avec le Centre Wallonie-Bruxelles, le programme prévoit aussi des films, des performances et des objets de l’époque du New Beat, fait-on savoir.

Rachel Nyangombe et Bebson de la Rue participent à un nouveau projet d’Henrike Naumann qui s’intéresse à la justice mondiale et à l’histoire de la musique. C’est dans ce contexte, qu’en repensant à l’histoire du New Beat, ils occuperont la scène quitte à se replacer dans l’esprit originel du New Beat30 ans après la genèse de ce style musical. En effet, rapporte le Goethe-Institut, 1987 est l’année qui l’a vu naître et Kinshasa en a été le témoin. C’est dans un club qu’il a eu lieu et de façon assez inattendue comme toutes les histoires insolites qui donnent le jour à des originalités.

Donc, pour la petite histoire, un DJ congolais appelé à remplacer un DJ de Bruxelles invité à un événement  à Kinshasa, devait agrémenter la soirée avec des plaques belges. « Peu de temps avant l’événement, il a pris de son temps pour se familiariser avec le son des plaques, mais n’a pas vraiment apprécié cette musique. Il voulait faire de cet évènement quelque chose de très excitant et a commencé à expérimenter avec la vitesse de lecture. Quand il a commencé la soirée avec l’EBM-plaque "Flesh" du groupe A split second sur 33tr/min au lieu de la vitesse de lecture de 45tr/min, les gens dans la salle étaient complètement dans l’euphorie. Par le ralentissement, la musique synthétique avait développé un groove jusqu’alors méconnu », raconte-t-on. Le New Beat était ainsi né.

Et donc, « après cette nuit légendaire, les participants à la soirée ont rapporté au DJ belge ce que les Congolais avaient fait avec ses plaques. Ce dernier a laissé son sac à disques à Kinshasa, où par la suite s’est établi une petite scène New Beat. Le DJ a amené avec lui l’idée de la vitesse de lecture en Belgique et l’a vendu comme sa propre idée. à partir de ce moment-là, le genre New Beat s’est répandu de 1987 à 1989 dans toute l’Europe occidentale, et la Belgique a eu sa propre légende ». Les musiciens congolais Rachel Nyangombe et Bebson de la Rue vont avec le concours d’Henrike Naumann (Berlin) retracer l’histoire de ce genre  musical à Kinshasa. Une sorte de retour aux origines faite dans l’idée de le rétablir dans le contexte initial de sa création. Ce qui, de l’avis de l’artiste visuelle, n’est que justice. Ainsi se comprend mieux le nom donné à la soirée qui passe avant tout pour une affirmation, savoir que « New Beat – This is Congo », le New Beat - c'est le Congo.  

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : L’affiche du concert

Notification: 

Non