Fespaco

Le cœur cinématographique du continent africain bat à Ouaga. Une semaine durant, les regards seront rivés sur le Fespaco. Tous les corps des métiers du cinéma y sont conviés, ainsi que tous les sérieux prétendants à l’étalon de Yennenga sans oublier de nombreuses découvertes à faire.

Le Fespaco est une histoire qui dure depuis près d’un demi-siècle. Du chemin parcouru pour raconter au monde l’Afrique. Une Afrique authentique et contemporaine. Celle qui brille et qui se remet constamment en question avec ses valeurs traditionnelles, ses incertitudes et son potentiel.

Le Fespaco est surtout le lieu par excellence où l'on découvre les générations émergentes. Le festival a su au fil de son histoire illustrer la vitalité des cinémas d’Afrique. Inventif, libre et cherchant constamment son renouvellement malgré, trop souvent, l’absence de structuration.

C’est aussi l’espace où l'on découvre la pluralité des regards de nos réalisateurs. Chacun évoluant dans des univers aux influences diverses. Évidemment, cela transparaît dans les choix des uns et des autres. Les regards balancent avec ce désir profond de renouveler les choix, de faire découvrir de nouveaux acteurs et d’amener le public vers de nouveaux champs d’expérimentation.

Hélas, ces prises de risque ne tranchent pas toujours avec les moyens. De la production à la distribution. Petit budget, difficulté à accéder à des financements, etc. Des sujets qui assurément seront au cœur des rencontres qui réuniront les acteurs du 7^e art à ce festival d’autant plus qu’il y a quelques jours, tout le monde parlait du succès du film Nigérian « Wedding party ». Plus d’un million d’euros de recette à domicile. Un record qui montre aussi une vitalité du cinéma africain; Enfin, la question est de réfléchir ensemble pour trouver la bonne formule afin d’insuffler une nouvelle énergie à moyenne et grande échelle.