Journée mondiale du Tourisme : Arlette Soudan-Nonault invite les Congolais à être fiers de leurs potentiels naturels et culturels

C’est sous le thème « Promouvoir l’accessibilité universelle en faveur d’un tourisme pour tous » que la communauté internationale célèbre cette année, la journée mondiale du Tourisme. Ce thème est révélateur de la volonté de cette organisation universelle de faire en sorte que le tourisme ne soit plus seulement l’affaire des élites. Rendre accessibles les installations, les produits et services touristiques à tous doit être la préoccupation première de toute politique de développement d’un tourisme, et cela d’autant plus que le tourisme est aussi un facteur d’unité nationale, a indiqué le ministre congolais du Tourisme et des loisirs. Plus les populations voyagent à l’intérieur de leur pays, mieux elles se connaissent et s’acceptent avec leurs richesses et leurs différences.

Voilà pourquoi, l’Organisation mondiale du tourisme encourage ses Etats membres à favoriser l’accès du plus grand nombre au bénéfice du tourisme, et exhorte les partenaires au développement à promouvoir des modes de production et de consommation responsables de cette activité.

Arlette Soudan-Nonault, a précisé qu’un emploi sur dix dans le monde est généré par le tourisme. Plus d’un milliard deux cents millions de touristes internationaux sillonnent cette planète chaque année. C’est ainsi que pleinement conscient des opportunités qu’offre ce secteur, le gouvernement congolais, sous l’impulsion du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a décidé de faire du tourisme un des secteurs clés de l’économie nationale et de sa nécessaire diversification. Une feuille de route des actions à mener a été établie à l’effet de favoriser le développement du tourisme local, et de faire du Congo une destination attractive pour les consommateurs et les investisseurs.

Le gouvernement entend développer au cours des cinq prochaines années, une industrie touristique génératrice de revenus et d’emplois pour atteindre 10% du Produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2021. Le diagnostic de ce secteur au Congo présenté au terme de l’élaboration de la stratégie nationale de développement du tourisme, a permis de mettre en évidence des améliorations observées ces dernières années, et de relever les insuffisances dont il souffre.

Les atouts du tourisme au Congo, a-t-elle ajouté, sont multiples. Ce sont essentiellement : la beauté, la richesse et la diversité des sites soutenus par leurs potentiels naturels et culturels ; la renommée mondiale de certains d’entre eux ; la densité et la diversité de notre forêt ; l’envergure et la majesté du fleuve Congo ; l’hospitalité et la créativité des congolaises et des congolais ; l’existence de plusieurs infrastructures de base de qualité ; l’implication progressive des investisseurs étrangers dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration etc…

la ministre du Tourisme a reconnu par ailleurs qu’aux côtés de ces atouts, il existe bien sûr des faiblesses et des handicaps tels que : l’inefficacité de certaines prestations des acteurs du secteur touristique due à l’inorganisation, au manque de professionnalisme et à la méconnaissance des sites ; la faible valorisation des sites touristiques ; la faible consommation des produits touristiques congolais par les congolais eux-mêmes ; l’absence de parcs zoologiques etc…

« Ne nous voilons pas la face, la sous exploitation du potentiel naturel et culturel de notre pays à des fins touristiques est évident, mais rien de cela n’est insurmontable, pour peu que la volonté de tous soit au rendez-vous. Les principales contraintes reposent sur des aspects d’ordre opérationnel, technique, socio-économique et financier que le gouvernement s’engage à résorber par une meilleure exploitation des infrastructures existantes et par la valorisation du potentiel naturel, culturel, matériel et immatériel de notre pays. Reste qu’il appartient à chacun d’entre nous, et pas seulement au gouvernement, de prendre conscience que le tourisme peut-être à tous les niveaux une source de développement et de progrès ».

Enfin, elle a invité les Congolais à être fiers de leurs cultures, leurs paysages, leurs traditions et leur inventivité. « Partons à la découverte du Congo et faisons-le découvrir », a-t-elle conclu.