SOCODA : la première cagnotte à repartir aux artistes affilés fait jaserMardi 3 Décembre 2013 - 16:19 Entretemps, la formation des agents de cette entreprise publique en matière de perception, de documentation et de répartition des cagnottes aux artistes s’avère comme une des priorités de son action. L’administrateur et Vice-président de la Socoda en charge des finances et formation, Blaise Bula, a annoncé tout récemment par voie de presse, l’affectation dans la caisse de la Socoda d’un fonds disponible destiné aux premiers paiements de ses affiliés au courant de ce mois de décembre. La nouvelle a suscité un espoir dans le chef des artistes affiliés qui se sont tous précipité vers la Socoda afin de s’informer des dispositions requises quant à ce. Depuis l’annonce de cette nouvelle, il nous revient qu’une situation confuse régnerait à la Socoda. Tout se présenterait, en effet, comme si le conseil d’administration dirigé par Jacques Mondonga et la direction générale pilotée par Gérard Mwaka n’émettent plus sur la même longueur d’ondes au sujet de ce fonds venu d’on ne sait où. Quand bien même les artistes se rappellent que le directeur général de la Sabam, Christopher Depreyer, avait promis le transfert à la Socoda des premiers fonds reçus et à repartir aux artistes affiliés pour éviter des spéculations sur une gestion nébuleuse, le flou reste toujours démise sur l’utilisation de cette cagnotte. En attendant qu’une issue heureuse soit trouvée par rapport à cette problématique, le directeur général de la Société congolaise des Droits d’auteurs et droits voisins (Socoda), pour sa part, venait de séjourner à Genève dans le cadre de la rencontre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Pendant neuf jours, soit du15 au 24 novembre 2013, Gérard Mwaka s’est attelé à scruter de nouvelles opportunités en faveur de la Socoda. Ce séjour professionnel lui a permis de négocier avec l’OMPI, la formation des agents de la Socoda en matière de perception, la documentation et la répartition des cagnottes aux artistes. L’OMPI, apprend-on, a marqué son accord et a chargé la Sabam de mettre à la disposition de la Socoda un expert en la matière, Nicolas Roebben, qui séjourne déjà à Kinshasa où il anime à l’intention des agents de la Socoda l’atelier sur la perception, la documentation et la répartition des cagnottes aux artistes affiliés à la Socoda. Des acquis non négligeables Toutefois, nonobstant ces aléas susceptibles d’être rectifiés et corrigés, il y a lieu de croire à l’avenir prometteur de la Socoda. Pour rappel, la création de la Socoda résulte de l’ordonnance présidentielle n°11/023 du 18 mars 2013. Elle est à ce jour la seule société coopérative en matière de la gestion des droits d’auteurs en RDC, en remplacement de la Soneca qui a failli à sa mission jusqu’au terme de sa liquidation trente ans après. La Socoda a pour mission, entre autres, l’exploitation, la perception et la distribution des Droits d’auteurs, Droits voisins, Droits connexes ainsi que la défense des droits patrimoniaux. Grâce à la dotation du gouvernement, elle s’est octroyée un siège administratif visible sur l’avenue de l’OMS n°4, quartier Lemera, dans la commune de la Gombe lequel fut inauguré le 16 mai 2012. Les acquis de la Socoda, après plus de sept mois de gestion, sont visibles et palpables avec, à la clé, la signature de réciprocité intervenue au mois de septembre entre la Sabam et la Soneca. Cette dernière étant définitivement liquidée, la Socoda s’est donnée pour mission urgente de se déployer à l’intérieur du pays avec le concours des autorités provinciales, de sensibiliser les artistes et les assujettis sur les mutations intervenues au niveau de la gestion des droits d’auteurs et droits voisins. L’Urgence pour la Socoda ainsi implantée est de recouvrir avec confiance les droits d’auteurs auprès des assujettis afin de faire bénéficier à ses affiliés leurs droits. Tout un défi à relever. Alain Diasso |