Groupe Ndima à l’heure du bilan de la tournée européenne 2016

Un mois après l’accueil chaleureux reçu lors de différents spectacles en Europe, les artistes Emilie Koule, Hélène Mameke, Michel Kossi, Assaho Sissi, Gaby Mongonga sont repartis dans la brousse profonde. Quant à Sorel Eta, le manager du groupe, c’est le temps de répondre aux messages incessants des sympathisants sur les réseaux sociaux et de confier ses souvenirs encore intacts aux mélomanes du Congo.

« L’objectif de la récente tournée était de rapprocher les peuples de la forêt dans leur diversité auprès des autres cultures », explique Sorel Eta, initiateur du projet. Et d’expliquer que cette démarche s’inscrit dans la volonté de la jeune génération des « Peuples Aka » de sauvegarder et de promouvoir le patrimoine musical qui rythme toutes les étapes et activités de leur vie sociale et spirituelle. Loïcia Martial de RFI a souvent suivi toutes les prestations du groupe.

A propos du déroulement de la tournée : « mission accomplie » confie Sorel Eta. « C’est un bilan positif » insiste-t-il. Du Festival du film ethnographique du Loudunais en France, des concerts au Centre le Mandapa et au Musée Dapper à Paris, jusqu’au Festival de Rudolstadt en Allemagne, force est de constater que les salles étaient combles à chaque fois. « Le groupe Ndima a réussi à nouer plusieurs contacts », précise-t-il.

« Ce sont ces différents contacts qui nous permettent d’activer, dès notre retour au Congo, les préparatifs de la tournée 2017. C’est l’occasion d’exprimer notre reconnaissance à toutes les personnes qui ont œuvré pour la réussite de la tournée 2016. Nous adressons nos remerciements au public et spécialement au professeur Simha Arom, ethnomusicologue, directeur de recherche émérite au CNRS France et à Christiane Falgayrettes-Leveau, présidente de la Fondation Dapper, pour leur disponibilité. »

La tournée avait comme support le CD « les voix de la forêt ». « Pour 2017, nous sortirons probablement un nouvel album », confie Sorel Eta à la recherche de sponsors et partenaires. Il promet de mettre au point un groupe bien rodé en vue des futurs spectacles qu’il pense présenter durant la tournée européenne. « Nous donnons rendez-vous au public européen l’année prochaine. Au programme, nous lui proposerons des musiques purement inspirées de la forêt, sublimées par des voix d’une beauté enchanteresse, avec des chants polyphoniques mixés dans l’art instrumental pygmée, comme celui du mbela, l’arc musical ayant l’étonnante singularité de servir également pour la chasse. » promet Sorel Eta.