Disparition : la musique congolaise pleure Célestin Nkouka

Samedi 27 Août 2016 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Après une accumulation d’ennuis de santé, l’artiste musicien Nkouka Célestin dit, Célio, est décédé le 20 août à Brazzaville à l’âge de 81 ans.  Encore une icône de la musique congolaise, sociétaire des Bantous de la capitale, qui s'est éteinte en laissant ses fans, sa famille et ses amis.

Nkouka Célestin, alias Célio, était une voix, une passion et une inspiration qui, en 60 ans de carrière musicale, n’a connu aucune altération. Artiste talentueux et excellent compositeur, Célio se distingue dans tous les orchestres où il a fait la pluie et le beau temps par ses compositions rentrées à jamais dans le cercle fermé des tubes de la musique congolaise moderne telles que « Mawa ya Hotelet », « Georgina wa bolingo » avec l’OK Jazz, « Comité Bantou », « Rosalie Diop », avec les Bantous de la capitale, «  Nkouka ba dia Ntséké », « Caprices », «  L’heure de la vérité » avec le Trio Cépakos.

Ces chansons devenues cultes étaient à chaque production réclamées par le public tout au long de sa longue carrière musicale. Depuis près de cinq ans, à cause de la détérioration de sa vue, Célio ne se produisait plus avec les Bantous de la capitale.

Qui était Célestin Nkouka ?

C’est en 1952 que Nkouka Célestin débute sa carrière dans l’orchestre du Cercle culturel de Bacongo. Un an plus tard, il intègre Les Compagnons de Joie de Marie-Isidore Diaboua avant de créer en 1954 l’orchestre Negro Jazz. En 1956, il intègre l’OK Jazz à Kinshasa en compagnie d’Edo Ganga et Nino Malapet. Le 15 août 1959, Célio participe à la création de l’orchestre Bantous de la capitale. À la suite de l’éclatement des Bantous de la capitale en 1972, il s’associe à Pamelo  et  Kosmos Mountouari pour créer le trio Cépakos puis l’orchestre Le Peuple « Tsa tsi bi tsa yala » qui, en dépit des promoteurs espoirs qu’il a fait naître à ses débuts chez les fans, n’eut qu’une existence éphémère.

Son comeback dans les Bantous de la capitale ne fut guère concluant, puisqu’il fut obligé de claquer à nouveau la porte du mythique orchestre pour créer les Bantous Monument associé à Edo Ganga et Mpassi Ngongo Mermans. En 2000, il tente de rallumer sans succès la flamme de l’orchestre Le Peuple.  En 2004, son énième come back avec les Bantous fut cette fois-ci couronné de succès ponctué par un mémorable  séjour européen. Le 20 août au CHU de Brazzaville, Nkouka Célestin tire sa révérence à 81 ans en laissant une immense œuvre musicale que les fans ne se lasseront pas d’écouter pour se souvenir de l’icône de la musique congolaise qu’il fut.

Adieu Célio, adieu l’artiste.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Nkouka Célestin Célio Crédit photo"DR"

Notification: 

Non