Ferréol Constant Patrick Gassakys : « La courbe de l’élection Miss indépendance est très positive »

Dimanche 14 Août 2016 - 0:11

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Lancée en 2007 à Owando dans le département de la Cuvette centrale, l’élection Miss indépendance est, à sa dixième édition dont sa tenue a lieu, le 13 août 2016 à Madingou dans le département de la Bouenza. A l’orée de cette édition jubilaire, Les Dépêches de Brazzaville ont rencontré son concepteur, Ferréol Constant Patrick Gassakys, président de l’association Lumières d’Afriques organisatrice de ce concours de beauté. Dans une interview exclusive, il dresse le bilan de Miss indépendance et de son avenir. 

Les Dépêches de Brazzaville. Vous êtes à quelques heures de la tenue de la dixième édition de Miss indépendance. Qu’est-ce que l’on peut retenir de ce concours de beauté ?

Ferréol Constant Patrick Gassakys. Le concept se porte bien et cela fait dix (10) ans qu’il monte en puissance. Au départ, l’idée était d’accompagner la municipalisation accélérée. On n’avait pas compris le concept. Même aujourd’hui, il y a des gens qui pensent que c’est un concours de beauté banal. En réalité, il s’agit d’un concept culturel plus puissant, plus défini que ce qu’on connait de coutume. Parce qu’il s’agit, sur le plan culturel, de mettre en exergue les us et coutumes du département. Depuis neuf éditions et là nous sommes à la dixième, nous allons de département en département. Nous avons tourné dans tous les départements depuis 2007, à l’exception du Kouilou (2004), de la Likouala (2005) et du Niari (2006). Ça fait un sacré nombre des filles qui ont apprécié la compétition sportive. Nous avons aussi, à travers la tenue tournante de ce concours, pu découvrir que ça portait beaucoup de bienfaits et beaucoup d’épanouissement. Nous montrons cette façade culturelle du département et permettons de bien connaitre le Congo. C’est donc une véritable montée en puissance, si bien qu’aujourd’hui les gens l’apprécient.

DB. De toutes ces éditions, qu’elle a été la meilleure ?

FCPG. Toutes les éditions sont une composante de la dernière. C’est un tout. Celle qui se passe la première, est plutôt expérimentale. On déplore le fait que la miss qui a plus de dispositions et de qualité que la première n’ait pas eu autant de chances que celle de 2009 en matière de gains. Il y a plusieurs aspects. Je ne peux pas vous dire que telle édition était la meilleure, je ne crashe sur aucune de ces éditions. Il faut plutôt voir en termes d’approche bilancielle. Mais cette approche bilancielle est très positive.

DB. Pourquoi pensez-vous que votre bilan est positif ?

FCPG. Je dis notre approche bilancielle est positive, parce qu’au départ nous avions un atout particulier. Notre concept a très bien marqué, parce qu’il a été accepté par la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, qui est en même temps, marraine de la municipalisation accélérée et marraine de l’élection Miss indépendance. Elle a assisté à la première édition à Owando et à tout de suite percutée et compris le concept. Nous avions eu aussi au départ certains partenaires qui nous ont suivis dès le départ. Aujourd’hui après neuf, on ne peut que se satisfaire de l’évolution. La courbe de l’élection Miss indépendance est très positive. Nous avons fidélisé des partenaires et même gagner d’autres. Malheureusement, y en a qui arrivent même à la dernière minute, ce qui nous bouscule au portion, nous causons des difficultés pour les caser. C’est pour dire qu’il n’y a pas de meilleure édition, toutes les éditions se complètent. Nous avons été heureux de constater qu’aujourd’hui c’est un engouement total, s’il faut se limiter à la dernière élection qui s’est tenue à Ouesso. Le problème que nous avons maintenant c’est de pouvoir tenir tous ceux qui viennent assister au spectacle, parce qu’il faut trouver des grands espaces. On va déplorer le fait qu’on ait pas pensé dans le cadre de la municipalisation accélérée à aménager des grandes salles de spectacles, parce que nous en aurons besoin.

DB. Quel est alors le secret de votre réussite ?

FCPG. Le secret de notre réussite, c’est mettre les bonnes compétences à contribution ; c’est ce que nous savons faire. Nous travaillons avec des professionnels, comme la société Avecom spécialiste dans les feux, le son et lumières, parce que nous estimons à juste titre que ça nécessite un budget assez conséquent. On ne peut pas aller à l’aventure sans les moyens conséquents. Nous disons qu’il faut faire de bonnes choses, parce que les populations du Congo ont droit à ces genres de spectacles. C’est un boom pour le cœur. L’âme a besoin de sublimer ces genres de choses. Dès lors, il faut trouver des acteurs qui puissent mettre ça en musique, et la première dame du Congo fait partie de ces grands mécènes qui pensent qu’il faut donner des spectacles au peuple congolais. D’où, nous disons que l’appui de la première dame du Congo est un appui inconditionnel, maternel et national, parce que nous regardons dans la même direction.

DB. Que deviennent les miss après leurs sacres ?

FCPG. Les miss après avoir passé leurs mandats deviennent pour la plupart à la disposition du comité Miss indépendance. Il faut dire qu’elles sont pour la plupart embauchées par quelques sociétés de la place à l’instar d’ECAir. Aussi, je voudrais dire que le concours de beauté n’est pas spécialement organisé pour primer la beauté et une fois qu’on a terminé, on s’arrête. Non ! C’est un véritable programme d’éducation, d’instruction, sans vouloir se substituer aux administrations de base. Toutes celles qui sont passées par le moule de Lumières d’Afrique ont bénéficié des rudiments pour pouvoir attaquer la vie active. Ainsi, nous sommes fiers d’aider ces filles à s’affirmer, à s’émanciper et à s’épanouir.

DB. Que deviendra le concept Miss indépendance, si jamais le programme de Municipalisation accélérée venait à s’arrêter ?

FCPG. Le concept Miss indépendance est culturel. La municipalisation accélérée est un concept de développement de l’arrière-pays à travers des grandes structures, des grandes infrastructures. Il faut accompagner cette politique chacun dans son domaine et nous le faisons à travers l’élection Miss indépendance. Si jamais, on boucle la municipalisation accélérée, nous allons continuer avec notre concept. Mais je pense que la municipalisation accélérée va se poursuivre. Elle ne va pas s’arrêter maintenant. Cette politique lancée par le chef de l’Etat va continuer jusqu’à ce que le pays soit totalement développé. D’où, nous continuerons sur le plan culturel à organiser l’élection Miss indépendance.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Ferréol Constant Patrick Gassakys, promoteur de Miss indépendance Photo 2 : La Miss indépendance (Lekoumou) 2014

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