Festival U’Sangu Ndji-Ndji : la 12e édition dans les quartiers de la ville côtière

Jeudi 26 Mai 2016 - 18:33

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Parmi les sites retenus pour cette 12e édition du festival des arts et des musiques, qui se déroulera du 1er au 5 juin sur le thème «Musique et changement climatique», figure le stade du quartier Makayabou situé dans l’arrondissement 5 Mongo Mpoukou. L'évènement tant attendu innove cette année avec la présence, outre la musique de recherche et le gospel, du coupé décalé avec les DJ de la place, de la Rumba et du Ndombolo.

L’innovation vient aussi du côté de la soirée «Nuit du partenaire», activité organisée en marge du festival parrainée par le consul général de France, qui accueille les autorités, mécènes, sponsors, acteurs  culturels,  artistes dans sa résidence, avec le changement de sa configuration comme l’a confirmé Jean-Luc Delvert, consul général de France, le 20 mai, lors de la conférence de presse annonçant la couleur de cette 12e édition. Il a donné les raisons de ce changement : « Cette année, on a décidé de changer de format. Les années dernières on avait à la  fois le cocktail et le concert, ce n’était pas toujours évident, et la soirée était un tout petit peu fermée et repliée sur elle-même.»

 Cependant, cette année, la nuit du partenaire sera véritablement un concert et connaîtra une augmentation du nombre d’invités (entre 500 et 600). Pour Jean-Luc Delvert, N’Sangu Ndji-Ndji a le mérite d’être un festival gratuit enraciné à Pointe-Noire et qui réunit les artistes venus des continents et d’univers musicaux différents, donc de promouvoir la diversité culturelle. « Ce brassage, ce métissage est important pour nous et c’est pour cela que l’IFC et le consulat général de France le soutiennent. Le festival promeut la diversité culturelle et, pour nous, c’est essentiel», a-t-il indiqué.

Plusieurs artistes sont attendus à ce festival. Il s’agit notamment de :  La Dame Blanche, chanteuse, flûtiste et percussionniste cubaine  avec sa musique  qui combine hip-hop, cumbia, dance hall et reggae, la Cap-Verdienne Elida Almeida, prix Découverte RFI 2015 ; le guitariste exceptionnel Moh Kouyaté (France-Guinée) avec ses compositions qui dressent un pont entre les sources mandingues et les aspirations contemporaines du blues, le jazz et la pop ; l’atelier NdjamVi qui réunit des musiciens du Tchad, du Gabon, du Cameroun et du Congo-Brazzaville présentera un spectacle aux couleurs des musiques de la   sous-région d’Afrique centrale ; le Congolais Hermès et son groupe Polo Vovo  qui présenteront un spectacle avec des rythmes et sonorités empruntés à la world music africaine tout en conservant une originalité très personnelle. 

Le public aura droit à une bonne dose de Gospel avec le Groovy Gospel, formation dont les maitres mots sont : swing, rythme, partage. Le groupe  qui se produira pour la première fois en Afrique et au Congo est constitué de français vivant en France mais avec des influences diverses (France, RDC, Congo-Brazza et d’ailleurs).  Il y a aussi le Ponténégrin Arsène Ngouélé qui prépare son troisième album et la Brazzavilloise Berléa, créatrice du groupe L’adorer. La musique traditionnelle sera aussi de la partie avec les groupes Li mani li tsi et Ndara.

Cette année, N’Sangu Ndji-Ndji revient dans les quartiers quatre ans après et s’ouvre à d’autres genres musicaux tel que le coupé décalé. L’espace Yaro, l'Institut français du Congo (IFC), l’espace culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard et Le tapas sont les autres sites retenus pour le festival, avec cependant une forte présence au stade Makayabou, situé à cheval entre les quartiers populaires Loandjili, Tchiali et Makayabou.  En effet, ce stade va abriter le village du festival (qui ouvrira ses portes deux jours avant le lancement officiel du festival) avec des stands des partenaires, des associations de sensibilisation sur l’environnement ainsi que des bars et restaurants. 

Des concerts et spectacles auront également lieu dans ce site dont ceux du coupé décalé avec les DJ Darvel, le chanteur à la voix rauque et LMG Mochristo qui revient au devant de la scène avec son nouvel album  intitulé «Face bizarre».  Ils vont créer une ambiance électrique avec les professionnels de la rumba et du ndombolo tels le groupe K Musica et Caprice Dicon, l’artiste aux multiples casquettes (musicien,chanteur, interprète, arrangeur, auteur-compositeur, instrumentiste…). Évoquant cette innovation du festival, Pierre Claver Mabiala, son directeur, a expliqué : «Il arrive toujours qu’on puisse s’ouvrir. En plus, il ne faut pas se déconnecter des habitudes des gens ou leur imposer autre chose que ce qu’ils veulent.»

Le théâtre figure aussi au programme de l’événement avec la représentation de la pièce intitulée «Saint monsieur Bali» par l’atelier Yaro. Outre La nuit du partenaire, de nombreuses activités seront organisées en marge du festival, à savoir les sensibilisations par des associations et programmes de protection de l’environnement, les ateliers, les conférences et les rencontres professionnelles.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

Photo-1:-L'affiche de la 7e édition du festival Photo-2 : Pierre Claver Mabiala et Jean-Luc Delvert lors de la conférence de presse

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