Kinshasa : les femmes artistes pour l’émergence de l’entrepreneuriat féminin dans le secteur culturel

Mercredi 13 Avril 2016 - 17:54

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Une trentaine de femmes artistes, de toutes disciplines confondues, ont manifesté leur intérêt pour le sujet à la journée de réflexion tenue le 29 mars à l’espace culturel Maïsha Park , en guise de clôture du mois de la femme, à l’initiative de l’association culturelle Enda-Mbele présidée par la comédienne Dada Kahindo.

 

Une vue partielle des femmes artistes présentes à la journée de réflexionPlus que jamais résolues à œuvrer personnellement pour le développement de l’entrepreneuriat féminin dans le secteur culturel, objet de leur préoccupation commune, les artistes kinoises ont créé une nouvelle synergie pour ce faire. Réunies dans le but de crever l’abcès quitte à aborder la question sans détours, elles ont au-delà du diagnostic posé sur la condition actuelle tenu à relever leur propre défi. Savoir ici que la résolution d’ensemble de ces dames artistes épouse et réaffirme toute la détermination que renferme le projet « Basi bakoki kotonga mboka ». Du reste, c’est dans le cadre de ce dernier que l’association Enda-Mbele a circonscrit son initiative qui vise à faire prévaloir l’impact du leadership féminin dans le secteur culturel qui est à construire.

Engagées à faire fi des différents préjugés culturels rattachés à leur condition de femme, elles ont toutes convenues de redoubler d’énergie au travail ainsi que l’exige le contexte socioculturel du pays. Compétence, performance, vision optimiste, synergie et détermination font partie des aspects sur lesquels elles ont jugé bon de travailler pour arriver à leur fin. Par ailleurs, l’information et la formation ont été épinglées comme des atouts non négligeables sur lesquels chacune devrait s’appuyer.

Présente à ces assises, la chargée de communication de la Fondation Gertler, Mamie Kabongolo, a exhorté les comédiennes et actrices, chanteuses, danseuses et spécialistes des arts visuels à garder confiance en elles et toujours œuvrer avec sérieux. Et de les garantir du soutien de la fondation à certaines conditions. Élise Kabeya et Christine Ilotshi, respectivement formatrice et directeur adjoint des opérations bancaires de Finca, ont quant à elles souligné l’intérêt à œuvrer dans un cadre formel s’offrant ainsi des chances de financement de projets. Par ailleurs, il a été suggéré la pratique de l’épargne en vue de s’assurer un préfinancement afin de s’assurer une marge de manœuvre de travail de sorte à pouvoir, dans certains cas, jouir d’une autonomie qui puisse les assurer de demeurer actives.

Au terme de la rencontre, Mamie Kabongolo a reconnu avoir eu à travailler avec beaucoup d’artistes féminins, actrices, chanteuses, peintres, danseuses, etc. Et de souligner : « J’en ai reconnu d’ailleurs plusieurs ici. Et donc, c’était une joie de voir une journée pareille où est prise l’initiative de créer un dynamisme qui pourra aider à faire avancer la pratique de l’art dans le milieu féminin ».

Et de réaffirmer avec enthousiasme : « La Fondation Gertler intervient aussi dans le milieu culturel en invitant les femmes de plus en plus à aller de l’avant. Moi, en tant que femme je milite pour cela, j’aime à aider les artistes féminins à avancer dans leurs projets. J’ai parlé de la photographe belge Patricia Willocq que je considère comme une Congolaise parce son cœur bat pour le Congo. Nous sentons le devoir d’apporter notre accompagnement à des gens dont le travail est appréciable. Et si nous voyons vraiment une dynamique de femmes se mettre ensemble pour un projet d’ampleur nationale, par exemple ce sera pour nous un grand plaisir de les accompagner ».

La rappeuse et slameuse Orakle Ngoy, une des chanteuses les plus en vue de la scène hip-hop de Kinshasa, s’est réjouie d’avoir pris part à la rencontre. Et d’affirmer à ce sujet : « C’est une initiative que nous considérons positivement surtout que nous sommes des femmes du domaine de l’art. Nous avons une pleine connaissance du milieu et sommes conscientes des obstacles auxquels nous sommes butées. Et donc, cette journée de réflexion a son importance et vraiment une raison d’être ».

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Une vue partielle des femmes artistes présentes à la journée de réflexion

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