En prélude de son 5ème album, Saintrick signe « Ngaï na yow », un titre culteVendredi 11 Mars 2016 - 19:55 Avec un genre de mixage musical propre à l’artiste congolais, depuis 2010, Saintrick revient sur le devant de la scène avec un single surprenant en duo avec la star féminine sénégalaise du moment, Adiouza Diallo A l’entame de « Ngai na Yow », une intro-saxo de l’oncle Féfé David Diambouana ronronne sur un air d’antan en accompagnement de la sublime voix, s’exprimant en lingala, de la Sénégalaise Feat Adiouza Diallo, tandis que le Congolais Saintrick distille ses souvenirs en wolof. Sur un cocktail musical dans la pure tradition de la grande forêt équatoriale et du m'balax, le duo est fantastique. Le premier extrait de l’album à venir, grâce à la qualité de sa musique, de son thème, de sa mélodie, mais aussi par ce qu’elle représente en matière de métissage de cultures et de rapprochement entre les peuples, est en passe de devenir une chanson culte. C’est un rapprochement vocal harmonieux, explique Saintrick. « Au-delà du feeling naturel que j’ai toujours ressenti en écoutant chanter Adiouza Diallo, il y a le grand respect et la grande amitié qui me lient au doyen Ouza, chanteur émérite et père de la chanteuse», explique l’artiste congolais. Et de confier qu’il savait et sentait d’avance qu’elle avait le timbre exact de voix et le tempo qu’il voulait pour ce titre composé et arrangé par ses soins et mixé par Abdou Caba. Dans « Ngai na Yow », l’artiste aborde un thème sensible très souvent vécu dans les couples : les rencontres inopportunes avec les ex, sources de malentendus entre conjoints. En filigrane, Saintrick livre le message moralisateur de ne pas toujours voir le mauvais côté, le mal, dans des retrouvailles entre ex amoureux. « J’évoque le cas des retrouvailles entre deux ex amoureux que la vie a séparés sans aucun problème, et qui ont fini par se marier chacun de leur côté. Les sentiments, dans ce cas-là, se sont atténués avec le temps, mais ne peuvent s’éteindre à jamais et nul ne peut les déloger chez autrui. Mais des retrouvailles ne veulent pas dire reprise d’une vie amoureuse ; dans mon cas de figure, c’est le respect de la nouvelle vie de l’autre qui est mis en exergue. Il faut savoir souhaiter et accepter le bonheur de l’autre », concède-t-il. En attendant la sortie de l’ensemble de l’album, l’artiste participe au MASA, à Abidjan, pour présenter la seconde édition, après celle de 2009, de son manuel sur la sonorisation « Comprendre et pratiquer la sonorisation de spectacle », coédité par Africalia Éditions et Zhu culture Éditions, en partenariat avec l’OIF. Il entend maintenir la qualité et promet des surprises en termes d’invités et de titres. « Même si sa sortie est prévue pour cette année, je préfère ne pas annoncer une date précise afin de laisser au premier titre « Ngai Na Yow » le temps de s’installer sans pression et de conquérir les oreilles et le cœur des mélomanes », confie Saintrick. A la veille des échéances électorales au Congo, Saintrick formule trois souhaits à l’adresse des neuf candidats. Premièrement, qu’ils montrent à la face du monde que notre pays dispose d’hommes de valeur en évitant d’en faire un « chenil de chiens enragés », mais en proposant de vrais projets pour le développement de notre pays. Secundo, qu’ils aillent tous au bout de l’enjeu démocratique en évitant de faire demi-tour à la dernière minute pour appeler leurs électeurs à ne plus participer au scrutin car, alors, c’est la force du bulletin de chaque votant qui peut faire la différence. Et tertio, qu’ils soient tous unis et consensuels sur au moins une chose : garantir au peuple que, quelle que soit l’issue du scrutin, les armes demeureront muettes et n’arracheront plus jamais à la vie un seul congolais. Antoine Daniel Kongo Légendes et crédits photo :Photo : Visuel "Ngaï na Yow" de Saintrick
Crédit photo : Luc Mayitoukou Notification:Non |