13ème édition des Sanzas de Mfoa : une dizaine des culturels récompensés

Mardi 1 Mars 2016 - 17:00

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Les Sanzas de Mfoa, le trophée des créateurs, ont tenu le 25 février leur treizième édition à l’Institut français du Congo (IFC). La cérémonie qui s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et des arts, Bienvenu Okiemy et de l’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Stephanie Sullivan, a récompensé une dizaine des culturels congolais.

Les Sanzas de Mfoa est un évènement culturel qui contribue à l’émergence et à la visibilité de certains acteurs et à l’hommage d'autres. C’est ainsi que prenant la parole au cours de cette messe culturelle, Beethoven Henri Germain Yombo, manager général des Sanzas de Mfoa, s’est adressé aux artistes dont le rôle est majeur afin de toujours produire pour la nation une créativité qui émerveille, et au pouvoir public pour son rôle essentiel en vue de la vulgarisation des arts et des lettres du Congo.

Pour Beethoven Henri Germain Yombo, le rôle d'un promoteur des arts et des lettres est de produire et de célébrer les artistes, créateurs infatigables du beau où s’égaillent les esprits.  Il a en outre demandé aux artistes d’unir leurs voix sur les questions relatives à l’accompagnement souhaité et attendu des gestionnaires sur l’échiquier national, citant l’écrivain congolais Pierre Ntsemou disait : « En rang dispersé, le gain refuse l’appel et en rang serré, le gain est sans appel ».

Aux pouvoirs publics, du haut de leur responsabilité nationale, le manager général des Sanzas de Mfoa, leur a rappeler les propos du président de la République, grand protecteur des arts et des lettres : « Les pouvoirs publics, les mécènes et les promoteurs culturels, donnez âme et vie à notre culture, à nos arts et à nos lettres ». Cette invite du chef de l'Etat, selon Germain Yombo  n’a jamais eu de suite véritable. Car, malheureusement, nombreux sont les décideurs qui sont indifférents quant à s’investir ou à soutenir la promotion de ce domaine phare de la mise en relief de l’identité culturelle du Congo. 

Le mécène a pris l’exemple des pays latino-américains, européens, asiatiques nord et ouest africains, sud-africains et certains pays de l’Afrique centrale qui  ne lésinent pas avec les politiques à mettre à disposition pour promouvoir la culture identitaire par les arts et la littérature.

« Le Congo est un vivier culturel, est un potager culturel. C'est une terre de minerai culturel. Aussi, je ne le relèverai jamais assez, un jour viendra lorsque les vaches à lait s’estomperont, seule dans sa diversité, notre culture consacrera la visibilité de notre pays à l’étranger. Faisant donc bloc, pour que le Congo retrouve son rayonnement culturel au Congo et dans le monde. Alors, comme on le voit, la culture est une chose sérieuse et doit être l’affaire de tous, qu’on ne saurait la laisser au seul département en charge. A ce dernier, il faut une oreille indulgente, un œil complice et consentant », a dit le promoteur culturel.

Une dizaine des récipiendaires  

La treizième édition des Sanzas de Mfoa, a récompensé dix catégories et autres prix de reconnaissance. Il s’agit de :

catégorie sculpture : Les ateliers Sahm ; catégorie peinture : Marcel Koudiedie Mampassi alias Celyr ; catégorie mode : Bréchie Ntadi ; catégorie théâtre : Raïssa Nzitoukoulou ; catégorie littérature : Alima Madina ; catégorie cinéma : Sorel Boulingui ; catégorie musique : Maralba Malesheke ; catégorie promotion culturelle : Espace Yaro ; prix spécial du jury : Jules Chigard Niesseke ; Reconnaissance : Ganga Edo qui a remercié intensément le groupe Pella Yombo et tous les mélomanes qui l’ont soutenu depuis le début de sa carrière musicale (1954) jusqu’à ce jour.  

L’autre récipiendaire est le ministre de la Culture et des arts, Bienvenu Okiemy, qui a rassuré l'ensemble des culturels présents que, son département entend accorder une place importante à tous les domaines de la culture. La réforme, insiste le ministre, est financière et elle passe aussi par un certain nombre des réponses d’ordre juridique, par la reformulation du rapport de l’artiste à l’art.

Bienvenu Okiemy a reconnu qu’aujourd’hui, l’artiste ne tire plus profit de son œuvre. D’où, le pouvoir public a intérêt à faire en sorte qu’un droit de suite soit inscrit dans l’ordonnancement juridique de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OAPI).

La réponse étant plurielle, quoi qu’il en soit, c’est par des œuvres telles que celles organisées par Beethoven Yombo Germain que la réponse passe aussi ; c’est par des créations multiformes organisées par la jeunesse congolaise que la culture du continent va trouver aussi sa place dans l’univers, a-t-il martelé.

Galvanisé par la tenue à New-York au siège des Nations unies de la neuvième édition du concept baroudeur « La nuit du Congo à … », Beethoven Henri Germain Yombo a remercié l’ambassade des USA au Congo pour avoir rendu possible cet évènement. Il en a profité pour informer l’auditoire que la dixième édition de « La nuit du Congo à… » se tiendra à Paris le 31 décembre 2016.

Notons que cette édition des Sanzas de Mfoa était agrémentée par les groupes Ntemo kongo, Ngampika Mpéré, Obitan, BBC music, Amaya et Kingoli authentique.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : l'ambassadeur des USA au Congo remettant son prix à Maralba Malesheke, pour la catégorie Musique Photo 2 : Beethoven Henri Germain Yombo remettant son prix au ministre de la culture et des arts, Bienvenu Okiemy Photo 3 : le ministre de la culture et des arts, remettant le prix Reconnaissance à Edo Ganga artiste musicien

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