Dak’Art 2016 : trois talentueux artistes pour représenter la RDC

Vendredi 29 Janvier 2016 - 23:52

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La 12ème édition de la biennale de l'art africain contemporain de Dakar se déroulera du 3 mai au 3 juin 2016 dans la capitale du Sénégal.

La RDC sera représentée à cet événement par les artistes comme Michèle Magema, Moridja Kitenge Banza et Pume Bylex. Au total, 65 artistes venus de 24 pays ont été sélectionnés pour présenter leurs œuvres lors de ce grand évènement culturel.

Michèle Magema est née à Kinshasa en 1977 et vit en France. Elle est diplômée de l’école nationale supérieure d’art de Cergy Paris depuis 2002. Elle travaille entre Paris et Kinshasa. Son travail artistique, questionne le monde à travers une perception hybridée par sa culture d’origine et sa culture d’adoption.  L’artiste mêle la vidéo, la photographie, et l’installation afin de créer une zone intermédiaire, une sorte d’espace mental, située entre les doubles projections Nord-Sud.  Michèle Magema a été primée à Dak'art 2004 pour sa vidéo installation « Oyé Oyé ». En 2006, elle a participé à Africa remix, et à une exposition collective, au musée de Mori, à Tokyo, au Japon. Après une exposition à l'espace doual'art en septembre-octobre 2007, au cours d'une résidence, Overseas stories, sa pièce Black Bodies Swinging à été présentée à Douala, au Cameroun, dans le cadre de SUD 2007(Salon Urbain de Douala).

Moridja, des œuvres entre réalité et fiction

Pour sa part, Moridja Kitenge est né à Kinshasa en 1980. Il vit désormais au Québec. Il est diplômé de l'académie des beaux-arts de Kinshasa en 1999. Il a poursuivi ses études en art à l'école régionale des beaux-arts de Nantes en France, où il obtient en 2008 le diplôme national supérieur d’expression plastique. C’est lors de la biennale de Dakar de 2010 qu’il se fait réellement connaître sur la scène internationale lorsqu’il remporte le 1er prix de la biennale pour sa vidéo « Hymne à nous » et son installation « de 1848 à nos jours ». En 2011, il participe à « The Ephemeral » à la Arndt galerie à Berlin. Ses oeuvres ont aussi été présentées au Musée d’art contemporain de Roskilde au Danemark, à la première édition de la biennale de Casablanca et à la National Arts Festival à Grahamstown en Afrique du Sud. Sa démarche artistique se situe entre la réalité et la fiction, moyen par lequel, il interroge l’histoire, la mémoire et l’identité sous un aspect politique, social et économique. En mai 2015, Moridja Kitenge a été nommé président par intérim du regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV).

Pume, l’art comme une science

Né en 1968, Pume « Bylex » vit et travaille à Kinshasa. Il est à la fois architecte, styliste-sapeur, artiste, designer et philosophe. Il a inventé le terme Bylex en 1988 pour désigner une marque, une pensée, une sensibilité qui définissent l’organisation du monde selon lui. La démarche artistique de Pume est basée sur des créations qui sortent du vide, du néant. Il définit son art comme une science. C’est un artiste futuriste à l’imagination débordante. Son art est un arsenal d’objets fous et de plans visionnaires. Pour preuve, il rêve de réaliser la maquette d’un avion de 24 étages. Baptisé « Danning Soucoupe », cette immense œuvre d’art de 8 000 places aura, en plus, une cabine rotative. L’art de Bylex est caractérisé par la philosophie de la rotation qui, selon lui, constitue le mouvement le plus important de l’Univers  Les œuvres de Bylex sont aussi marquées par la présence des carreaux. Cette présence symbolise « l’équilibre parfait » de son art. Les œuvres de Bylex ont été notamment exposées au Portugal (Lisbonne, 1997), en France (Biennale de Lyon, 2000, Roubaix, Paris en 2004), en Belgique (Bruxelles, 2004), en Allemagne (Düsseldorf) et en Angleterre (Londres).

Promouvoir les artistes africains

La biennale de l’art Africain contemporain de Dakar au Sénégal intitulée Dak’Art, expliquent les organisateurs, est une des principales manifestations sur le continent africain à consacrer exclusivement sa sélection aux artistes vivant sur et hors du continent. L’événement a été institué par l’État du Sénégal depuis 1989. La première édition s’est déroulée en 1990 et a été dédiée aux Lettres. La deuxième édition, tenue en 1992, a été réservée à l’art contemporain. A partir de 1996, la biennale a été définitivement consacrée à la création africaine contemporaine. Les objectifs de Dak’Art, explique-t-on, sont d’élargir les possibilités de promotion des artistes africains faiblement représentés dans les grands événements artistiques internationaux, mais également pour l’Afrique, d’élaborer son propre discours sur l’esthétique et de participer à la conceptualisation d’instruments théoriques d’analyse et d’appréciation de propositions artistiques. 

Patrick Ndungidi

Légendes et crédits photo : 

Photo1: le logo de la biennale Photo2: Michèle Magema Photo3: Moridja Kitenge Photo4: Pume

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