Restauration des œuvres d'art : Jacques Iloki fait une restitution du congrès international de MoscouMercredi 16 Octobre 2013 - 19:30 Le vice-président de l’Association des peintres de l’École de peinture de Poto-Poto et restaurateurs congolais a été l'un des deux Africains représentant le continent au congrès international des restaurateurs qui a eu lieu à Moscou (Fédération de Russie). De retour à Brazzaville, il a restitué les tenants et aboutissants de ces assises en fin de semaine dernière, au Centre culturel russe (CCR) Restaurer les œuvres d’art, c’est réparer ce qui a été détruit. La restauration englobe les interventions d’architectes, de bijoutiers, de peintres ou des céramistes, a rappelé Jacques Iloki, lors de la restitution présidée par le directeur du CCR, Sergey Belyaev, qui a facilité sa participation au congrès qui, pour la première fois, avait été élargi aux étrangers. Huit restaurateurs étrangers ont pris part à cette rencontre, parmi lesquels des Italiens, des Belges, et deux Africains, dont un Kinois et le Brazzavillois Jacques Iloki. Au cours de cette restitution, Jacques Iloki a souhaité que les Congolais s’intéressent à la restauration des sculptures et des peintures, car elle embellit la ville, sinon le pays tout entier. « Ce pays est en train de renaître, a-t-il dit en évoquant la Russie. Et les restaurateurs russes ont beaucoup contribué à la renaissance du pays. Tout le centre-ville de Moscou a été réhabilité, même dans des quartiers reculés. Les Congolais pourraient en faire autant, si les autorités s’impliquent aussi. Pour ma part, je forme les gens à l’École de peinture de Poto-Poto à la peinture et à la sculpture, le plus souvent à la demande d’antiquaires et de conservateurs d’œuvres d’art. » Sergey Belyaev, directeur du CCR, pense lui aussi que l’expérience de la Russie en matière de restauration est impressionnante. « La restauration demande beaucoup de réflexion, beaucoup de précaution et d’investissement », a-t-il souligné. Il a rappelé les fructueux échanges avec le Congo dans le domaine culturel, ajoutant qu’il en serait toujours ainsi. Selon lui, les richesses artistiques africaines (sculptures sur bois, masques, tableaux, objets de la vie quotidienne) méritent que l’Afrique en général, et le Congo en particulier, investisse dans la restauration. « Je pense que dans ce domaine, l’Afrique a beaucoup à faire. Lors de ce congrès, on a évoqué la possibilité de faire venir sur place des restaurateurs internationaux. Mais on pense que de jeunes experts congolais peuvent recevoir la formation en Russie. Les deux voies sont possibles », a-t-il conclu. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1: Jacques Iloki lors de la restitution du congrès. Photo 2 : Jacques Iloki répondant à la presse (© DR).
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