Musique : Mobembo ya Itatolo, deuxième album des Cracks du groupe Just info

Mardi 8 Octobre 2013 - 13:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Produit par les Éditions Leprisque, ce deuxième album, réalisé en dix mois par le groupe Just Info d’Ewo (département de la Cuvette-Ouest), a été présenté à la presse le week-end dernier à l’hôtel de la Paix par le manager de l’orchestre, Asie Dominique de Marseille, qui a profité de l’occasion pour lancer un défi aux organisateurs d’émulations musicales au regard de la qualité des thèmes de cet opus

La présentation de l’album a été marqué par la prestation des Crackeuses sur les quatre titres de ce maxi single : Mobembo ya Itatolo (par Bergil M-M) ; Mwana Ekongo (par Bergil M-M) ; Amour British (par Boni Stone) et Bana étiké (par Bergil M-M).

Asie Dominique de Marseille a expliqué la philosophie des différents titres qu’il a qualifiée de haute facture au regard des thèmes abordés. Mobembo ya Itatolo raconte l’histoire douloureuse d’un homme dont la femme, originaire du département du Pool, meurt en mettant au monde leur fille. Comment célébrer l’anniversaire de sa fille qui correspond à la date de la mort de sa mère ? Ce n’est que lorsqu’elle a dix ans qu’il lui explique ce qui s’est passé le jour de sa naissance. « Apprends à vivre avec cela », dit-il à sa fille, aujourd’hui étudiante en Tunisie.

La deuxième chanson, Mwana Ekongo, qui est la suite de la première, explique comment cette fille n’a jamais souffert de l’absence de mère. En effet, treize mois après sa naissance, son père, originaire de la Bouenza, s’est remarié avec une femme de la Cuvette (Oyo). Cette dame au grand cœur a pris l’enfant sous son aile, lui prodiguant à tout instant un amour maternel jusqu’à l’âge de vingt ans.

Dans Bana étiké, l’auteur continue l’histoire, mais cette fois, il critique les parents des défunts qui ne viennent pas rendre visite aux enfants orphelins.

Cet album des Cracks de Just Info relate une histoire banale, mais son originalité tient au fait qu’elle s’étale dans le temps et décrit une situation réaliste.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les Crackeuses de Just Info sur scène (© DR). Photo 2 : La pochette de l’album Mobembo ya Itatolo (© DR)