Livres : trois mille coffrets des « 3 poètes de la négritude » offerts aux écoles congolaisesMercredi 24 Juin 2015 - 19:00 Remis par George Arthur Forrest au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’initiation à la nouvelle citoyenneté, Maker Mwangu, ce 24 juin en fin de matinée à l’Institut français (IF), le lot d’ouvrages destinés à la jeunesse à partir de onze ans se constitue en support au cours de littérature. Inscrite dans l’agenda de la Semaine française, la cérémonie s’est tenue en présence de certaines grandes personnalités, notamment l’ambassadeur de Françe, Luc Hallade. L’assistance a apprécié la présentation sommaire faite par Véronique Cazeneuve, directrice des éditions « A dos d’âne », du coffret « 3 poètes de la négritude ». Il s’agit de la collection de trois ouvrages biographiques illustrés, intitulés « Aimé Césaire, un volcan nommé poésie », « Léon-Gontran Damas, le poète jazzy » et « Léopold Sédar Senghor, le poète des paroles qui durent » signés respectivement par les trois poètes contemporains Bruno Doucey, Nimrod et Véronique Tadjo. Dès la rentrée prochaine, les trois biographies constituant le coffret seront disponibles dans les rayons des bibliothèques d’un certain nombre d’institutions scolaires du pays, de sorte à porter la voix des poètes jusque dans les classes. La biographie commentée de Senghor présentée par le poète et écrivain sénégalais Hamidou Sall associée à celle du Pr et historien congolais Isidore Ndaywel ont prolongé la présentation du coffret « 3 poètes de la négritude ». Le premier qui est intervenu en qualité de directeur général de la Fondation George Arthur Forrest a brillamment éclairé l’assistance sur la vie et l’ensemble de l’œuvre de son défunt compatriote qu’il a tenu pour « l’apôtre généreux de la langue et de la civilisation française ». Et de renchérir qu’il s’est employé à « enseigner, répandre et faire aimer la langue française ». Laquelle langue, a-t-il ajouté « est devenue fondamentalement la nôtre à côté de nos langues locales. Aujourd’hui nous en sommes copropriétaires et participons à ses frais d’entretien ». RDC, épine dorsale du français Par ailleurs, pour Hamidou Sall il est une certitude que « l’avenir de la langue française est en Afrique et que son épine dorsale se trouve ici en RDC ». Et de poursuivre de la sorte : « En RDC, la langue française est chez elle et c’est ici que se trouve sa survie et son avenir ». Des déclarations à prendre en considération quand on sait qu’il s’agit là du discours de l’ancien conseiller auprès du Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf. Quitte à rappeler qu’il était en fonction au moment de la publication des « 3 poètes de la négritude », laquelle a bénéficié du soutien conjoint de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et la Fondation George Arthur Forrest . Pour sa part, le Pr. Isidore Ndaywel s’est attelé à « affirmer et confirmer que le combat de la négritude porté par trois personnalités exceptionnelles, à savoir Senghor, Césaire et Damas, fait partie des fondamentaux de la culture francophone et même négro-africaine ». Et, de s’appesantir sur la biographie d’Aimé Césaire qu’il tient pour « une voix percutante et polémique », il a souligné que le propos de son fameux « Cahier d’un retour au pays natal est fondamental au point que tout intellectuel ne peut se permettre d’ignorer ». Et d’épingler ainsi le fait que le Congo revient constamment dans l’œuvre de Césaire : « Une pièce de théâtre entière lui est consacrée dans Cahier d’un retour au pays natal et des pages entières dans Discours sur le colonialisme ». Et d’achever son propos à l’adresse de la jeunesse représentée par une poignée d’élèves par une ferme recommandation. « Pour les jeunes, posséder ce coffret, c’est prendre à bras le corps ce que vous êtes ou ce que vous auriez dû être si ce n’est pas encore le cas ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : Le coffret « 3 poètes de la négritude »
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