Musique : l’album "Nostalgie" de Timplar Odi Meurphi Bantsimba bientôt dans les bacsLundi 30 Septembre 2013 - 19:07 Ce premier album solo est attendu sur le marché du disque courant décembre 2013. L’artiste qui s’autoproduit n’exclut pas de trouver un producteur sérieux prêt à l’accompagner dans cette belle aventure prometteuse Dans ce maxi single de cinq titres, à savoir : Visa ; Passeport ; Bayini ; Procès et Tulanté, dont le distributeur est Julien Ginher Bibangou, mais sans producteur encore si ce n’est lui-même, Timplar Odi Meurphi Bantsimba porte une critique sévère de ces Congolais qui pensent que l’Europe c’est l’Eldorado tant rêvé. L’album "Nostalgie" parle de certains Congolais qui ont l’habitude de dire que « mourir sans voir Paris est un pêché ». L’artiste pense que la France n’est qu’un tombeau blanchi qui ne produit rien parce que tout vient de l’Afrique. D’où, dans cet album, il explique comment les gens se cassent la tête pour aller en France qui serait pour eux un Eldorado, oubliant que c’est mieux de vivre chez soi plutôt que d’aller tenter une aventure sans lendemain meilleur, ailleurs que chez soi. Il aborde dans cet album l’histoire d’un jeune homme qui a travaillé durant toute sa vie, en train de faire des économies rien que pour avoir un billet d’avion et le visa afin d’aller vivre en France. Après qu’il ait accompli son rêve (c’est-à-dire arrivé en France), les amis qui l'ont reçu lui ont donné quelques indications à respecter : « Il faut dans trois mois avoir des cartes de séjour et du travail. Sinon, ce sera difficile pour nous de continuer à te loger. » N’ayant pu concrétiser cela, il a été quelque temps après rejeté par ses amis. Et quand l’hiver est arrivé, le monsieur qui n’avait plus d’argent s’est mis à voler. C’est ainsi qu’il est entré dans un magasin et a volé, ne sachant pas qu’il y avait des caméras de surveillance. Le patron du magasin a appelé la police qui est arrivée sur les lieux et a mis aux arrêts le coupable. Incarcéré, il s’est mis à pleurer dans la pièce où il était gardé. « Je vais repartir au Congo mon cher et beau pays que j’ai quitté depuis des années avec amertume. Oui je veux revoir mon beau village au bord du fleuve… » La police a fini par le débarquer vers son pays d’origine. La leçon à tirer de cette histoire, dit Timplar Bantsimba, est « qu’il est mieux de travailler chez soi, dans le pays qui t’a vu naître, plutôt que d’aller à l’étranger ». C'est pourquoi il a écrit, toujours dans cet album " Nostalgie", la chanson Visa. À l’époque dit-il, il suffisait d’avoir le billet et le cachet de sortie à l’aéroport Maya-Maya pour se rendre en France, maintenant ce n’est plus le cas tant en France qu’ailleurs. Outre la chanson Visa, l'artiste a écrit Passeport. « J’ai juste voulu montrer l’importance du passeport qui est un document fondamental. On ne peut pas voyager sans passeport, car il permet d’identifier la personne qui voyage, qui entre dans un territoire étranger. » Dans la chanson Procès, Timplar Bantsimba montre que tous ceux qui sont incarcérés dans les maisons d’arrêt ne sont pas toujours des coupables ou des vrais coupables. Il y a aussi des innocents qui s’y trouvent. Par ailleurs, il a profité de la chanson Tulanté, qui est le nom d’une personne, pour prodiguer des conseils à sa femme ainsi qu’à toutes les femmes, sur comment vivre avec un homme dans la paix et dans la quiétude. « J’ai fait comprendre à ma femme qu’avoir des enfants dans un foyer n’est pas la garantie de rester aussi longtemps dans ce foyer. La meilleure des choses, c’est plutôt de bien se comporter. » Afin de mettre les mélomanes au parfum de cet opus, son auteur compositeur vient de lancer un clip promotionnel avec la chanson Bayini qui vient du mot jaloux en français. « Dans la vie tu peux faire du bien, mais curieusement tu es haï. C’est de la jalousie, un phénomène social qui se vit partout. Dans cette chanson, je conseille les uns et les autres à cultiver la notion de l’amour plutôt que celle de faire du mal. Car souvent ceux qui font du mal sont toujours à nos côtés. À nous de savoir comment se faire des amis, comment vivre avec des gens, parce que la jalousie s’est installée partout. » Timplar Odi Meurphi Batsimba, de son nom de scène le Saint Simon Timplar (un acteur de film qui ne meurt jamais) recommande à tous ceux qui ont annoncé la sortie d'un album sur le marché de disque de le faire maintenant « car ceux qui le feront après la sortie de l’album Nostalgie n’auront que leurs yeux pour larmoyer ».
Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Timplar Bantsimba reçu dans les locaux des Dépêches de Brazzaville pour parler de son album
Photo 2 : L’artiste jouant le rôle de ce jeune Congolais immigré menotté par les services de sécurité
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