Cinef : Carolle Maloba, Francine Nyakabwa et Rachel Balengola lauréates de la deuxième éditionLundi 8 Juin 2015 - 19:00 Primées respectivement pour le documentaire Quand la féminité est un masque, la fiction Malaïka et comme meilleure actrice dans Bonzenga, les trois ont été à l’honneur, le 6 juin, à la clôture du festival de cinéma de l’Association des femmes cinéastes congolaises (AFCC) qu’a abrité l’Institut français (IF). Visiblement émue, Carolle Maloba a reçu le tout premier prix décerné à la soirée finale par Antoine Yvernault, l’attaché audiovisuel régional Afrique centrale de l’ambassade de France. La Lushoise a remporté la palme du meilleur documentaire face à ses deux concurrentes kinoises, en l’occurrence Anny Tshionga et Déborah Basa. Le jury international composé de la star nollywoodienne Andrea Chika, du célèbre réalisateur Divita Wa Lusala et présidé par Michée Sunzu a jeté son dévolu sur le moyen métrage Quand la féminité est un masque. Portant sur l’entrepreneuriat féminin, la toute dernière réalisation de la lauréate est un documentaire de quarante minutes qu’elle a produit elle-même. Il a été préféré à Harmonica et Viper, deux réalisations récentes présentées en avant-première à la Halle de la Gombe à l’occasion de la fête du court métrage. Aussi heureuse que sa consœur du Katanga, Francine Nyakabwa, a reçu son trophée des mains de la directrice commerciale de vente Canal + RDC, Julie Vinay. Venue de Bukavu, elle s’est réjouie d’avoir ainsi a fait la fierté de la province du Sud-Kivu que représentait aussi Prudence Furaha. Malaïka, son drame familial de quarante-trois minutes, a finalement volé la vedette à Ditabosh et L’apparence trompe en gagnant le prix de la meilleure fiction. Ces deux autres fictions en lice sont les réalisations respectives de Clarisse Lukombo Mayila du Bas-Congo et Prudence Furaha également native du Sud-Kivu mais qui vit à cheval entre Bukavu et Dar es Salam où elle s’est formée en cinéma. Kinshasa, la ville hôte du festival, quant à elle,, n’avait pas concouru dans la catégorie fiction. Une néophyte primée Ce n’était donc pas de chance pour Anny Ngalula (Instinct criminel) de Kinshasa, Rosalie Bachibola (L’Indésirable) et Merveille Bi Mwana (Mwanamuke hana siri) en lice avec Rachel Balengola. Plébiscitée meilleure actrice, la native de Dongo était la seule à ne pas partager l’émotion du moment avec les deux cinéastes primées. En effet, l’actrice principale de Bonzenga, titre de la fiction et également nom du personnage qu’elle incarne était absente. Encore élève, comme son rôle l’illustre d’ailleurs bien, elle devrait passer sous peu son examen d’Etat en pédagogie. La jeune actrice est sacrée alors qu’elle n’en est encore qu’à sa première expérience au cinéma. De quoi l’encourager à poursuivre cette expérience ainsi qu’elle le souhaitait déjà après ce premier rôle. Dommage tout de même car elle aurait sans doute apprécié de recevoir son prix personnellement des mains de l’invitée spéciale du festival, en l’occurrence Omotola Jalade, à la place de Maguy Kalomba. Le festival Cinéma au féminin (Cinef) s’est achevé sur une note heureuse pour ses hôtes des provinces du Katanga, du Sud-Kivu et de l’Equateur. En effet, en y regardant de près, aucun film de Kinshasa n’a été récompensé. Le suspense est resté entier jusqu’au moment de la remise des prix de la compétition organisée autour de dix réalisations congolaises. Au bout du compte, Kinshasa a été écartée de la course alors que la capitale se trouvait en compétition pour le meilleur documentaire et la meilleure actrice. Elle espérait arracher au moins un prix pour l’une des quatre réalisations qu’elle avait proposée. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Carolle Maloba recevant le prix des mains d’Antoine Yvernault
Photo 2 : Francine Nyakabwa entourée de Michée Sunzu et Julie Vinay
Photo 3 : Rachel Balengola sur l’affiche du film
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