Consécration : Maïsha industrie culturelle a ouvert ses portesMardi 19 Mai 2015 - 16:15 Inauguré le 16 mai par Marie-Josée Kazadi, le site en plein réaménagement a pour mascotte une sculpture de femme vêtue en pagne dévoilée à la suite de la coupure du ruban symbolique suivie d’une visite guidée des lieux. Plus que tous les discours qui ont emmaillé la cérémonie inaugurale, c’est le tour du propriétaire qui a permis de se rendre compte de la démarche engagée de Mado Ekene pour la promotion de la culture. En entrant dans le site, le regard des visiteurs se posera désormais sur la splendide sculpture située à droite de l’édifice central. Et, dans le hall d’entrée, la baie vitrée de la galerie Zawadi, également à droite livre un petit aperçu sur les trésors du Centre Rafiki, à savoir des peintures et sculptures de bois et autres. Mais droit devant soi, l’on aboutit à la salle Ushindi. D’une capacité d’accueil d’au moins mille personnes, comme l’a soutenu Déo Lusamba, elle peut se prêter à plusieurs offices, concerts, expositions, projections de films, etc. Ateliers de sculpture et de peinture, un espace ouvert qui a abrité une exposition de produits de création artistique et innovateurs sur le plan alimentaire, ont également fait partie de la visite. Vraisemblablement, « l’industrie culturelle Maïsha se veut porte étendard de la mise en valeur du patrimoine culturel congolais, très riche dans sa diversité », comme l’a affirmé Clovis Makabu. Le directeur général du nouvel établissement qui a traduit ainsi la volonté de Mado Ekene, initiatrice et porteuse du projet, a jugé le temps propice à cette entreprise laborieuse, paraphrasant le savant Cheik Anta Diop, « le réveil de l’Afrique se trouve dans sa révolution culturelle ». Pour sa part, a-t-il cru bon de souligner, Maïsha s’attèle à cet ouvrage s’évertuant à mettre en valeur le génie créateur congolais. Une démarche d’autant plus compréhensible que « la RD Congo, a-t-il rappelé, connait une variété des cultures au travers de ses tribus et ethnies ». La mission que s’assigne dès lors l’industrie culturelle est de faire en sorte que la culture congolaise « puisse refléter notre fierté, de génération en génération ». En qualité de représentant du ministre de la Culture et arts, Marie-Josée Kazadi a loué l’initiative Maïsha qu’elle a jugée digne d’être encouragée. Ce, d’autant plus qu’elle « fait assurément partie de la vision du chef de l’Etat, à savoir la révolution de la modernité ». Et, convaincue aussi que la très grande diversité culturelle dont la RDC dispose « doit être développée », la directrice de cabinet du ministre de la Culture a parlé de sa certitude. En effet, pour elle « Maïsha Park veut contribuer à porter la jeunesse à mieux la connaître, de sorte à en perpétuer les valeurs et avoir de quoi se faire prévaloir vis-à-vis des autres nations dans la sphère de la mondialisation ». Elle l’a vu tel « un cadre propice où les jeunes congolais pourront élargir leurs connaissances et s’ouvrir à d’autres horizons culturels ». Et d’affirmer que la culture est un outil important dans le développement d’une nation, Marie-Josée Kazadi y voit le lieu d’expression d’un peuple, le moyen dont il use pour déployer « toute la force de son imaginaire ». Elle est dès lors d’avis qu’ « il est donc du devoir de chacun de nous d’apporter notre soutien » à l’œuvre en cours de matérialisation. Et, ce faisant, de « concentrer nos énergies pour que notre culture aille de l’avant et témoigne de notre grandeur car la RDC reste un pays fort et grand, la culture a le devoir d’en donner la preuve », a-t-elle martelé.
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : La coupure du ruban symbolique à l'entrée du centre Rafiki
Photo 2 : Marie-Josée Kazadi posant à côté de la statue mascotte de Maïsha industrie culturelle
Photo 3 : La visite d’un des ateliers de peinture
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