Journée mondiale du livre et du droit d’auteur : les jardins du livre verront le jour à Pointe-Noire

Les exposés, la présentation des ouvrages nouvellement parus et la séance de dédicaces des livres ont dominé cette activité organisée par la direction départementale du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire.  c'est en hommage aux écrivains disparus à cette date tels Cervantes, William Shakespeare, Linca Cartiliano de la Vega et bien d’autres que l’Unesco a décidé de célébrer la  journée mondiale du livre depuis 1995. Une journée qui rend hommage aussi au livre et à l’auteur mais encourage également chacun particulièrement les jeunes à découvrir les plaisirs de la lecture et à respecter l’irremplaçable création des acteurs au progrès social et culturel.

« Les livres sont des plateformes inestimables pour la liberté d’expression et la libre circulation de l’information, qui sont des composantes essentielles de toutes les sociétés d’aujourd’hui. L’avenir du livre en tant qu’objet culturel est inséparable du rôle de la culture dans la promotion des voies de développement plus durables et inclusives », a dit Mme Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco dans son message international lu par Marie Françoise Moulady Ibovi, écrivaine.

Pour Alphonse Kala, directeur départemental du livre et de la lecture publique de Pointe-Noire, le livre est essentiellement utile parce qu’il contient le savoir dont l’homme a besoin pour s’épanouir et contribuer efficacement et avec efficience à l’œuvre de civilisation. « Le livre est le coffre fort de la pensée humaine. Il témoigne de l’être et de son vécu à travers le temps et l’espace. Qu’il soit broché, relié ou virtuel, le livre est notre outil le plus sûr d’épanouissement et d’évasion » a t-il renchéri.

« Pourquoi lire ? » est le thème de l’exposé de l’écrivain Joseph Ona-Sondjo qui a montré la dimension plurielle du livre qui sert entre autres à informer, distraire, faire évader et faire accéder à l’éducation.

« Le livre et les nouvelles technologies de l’information et de la communication » a été exposé par Georges Mavouba Sokate qui a montré la complémentarité du livre comme support papier et le livre virtuel.

Quant au relieur Daniel Moukila, il  a entretenu l’auditoire sur la nécessité du maintien de la qualité du livre car a-t-il dit « la destruction d’un livre ressemble à la mort d’un enfant ».

La représentante de la Maison d’édition du livre LMI, après avoir présenté sa structure a exposé sur la situation actuelle du livre et les perspectives d’avenir. En dépit de quelques problèmes structurels et matériels évidents, la maison s’attèle néanmoins à améliorer les conditions de travail, avoir tout le matériel nécessaire mais aussi à agrandir le comité de lecture pour répondre aux attentes des écrivains « L’avenir du livre est promoteur à condition que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice », a-t-elle ajouté. Cette communication a été suivie par celle d’Anne Marie Kibongui, présidente des Editions Cultures Croisées basées en France et dont elle assure la représentation à Pointe-Noire. Un éditeur a déjà permis la publication des ouvrages de nombreux écrivains confirmés ou en herbe à des conditions avantageuses. Cependant, elle a déploré l’empressement de certains écrivains à vouloir impérativement publier à l’étranger oubliant que l’acceptation des manuscrits par les grandes maisons d’édition occidentales est loin d’être évidente surtout que les textes soumis comportent beaucoup d’incorrections syntaxiques.

Après la présentation des ouvrages nouvellement parus par leurs auteurs, Alphonse Kala a présenté un des chevaux de bataille de son action qui consiste à organiser les jardins du livre. Une activité qui va amener le livre vers le public. La direction départementale du livre et de la lecture publique compte organiser une fois dans le mois cette activité en choisissant de façon tournante un arrondissement de la ville où seront exposés les livres qui pourront être achetés le cas échéant.